Ce collectif autunois a été crée le 22 Octobre 2010 par des autunois qui sont des syndicalistes, des personnes oeuvrant socialement ou de simples citoyens.Le but de ce collectif est de ne plus laisser une poignée de nos dirigeants supprimer nos acquis sociaux.C'est aussi refuser de supprimer à court terme notre système de retraite par répartition et de le livrer à la capitalisation.
Bref, vous l'aurez compris, c'est un collectif de résistance au système capitaliste.
mercredi 3 novembre 2010
Le Portugal vote un budget de rigueur sans précédent
Le Parlement portugais devait adopter, mercredi 3 novembre, en première lecture un budget
d'une rigueur sans précédent pour 2011. Les mesures d'austérité annoncées devraient contribuer à ramener rapidement le pays sur la voie de l'équilibre budgétaire. Après plusieurs mois de forte tension entre le gouvernement socialiste minoritaire et l'opposition, le vote du budget a finalement été négocié in extremis la semaine dernière entre les socialistes et le centre droit.
Soumis à une forte pression pour laisser passer des mesures jugées essentielles, bien qu'impopulaires, pour apaiser les marchés financiers, le Parti social-démocrate (PSD, centre droit) a accepté de s'abstenir en échange de quelques amendements au texte, principalement un allègement de la charge fiscale sur la classe moyenne. Considéré comme un des pays les plus fragiles de la zone euro, en raison de son endettement mais aussi de ses faibles perspectives de croissance, le Portugal s'est engagé auprès de Bruxelles à ramener son déficit public de 7,3 % du PIB en 2010 à 4,6 % l'an prochain.
Cet effort budgétaire représente une économie de 5 milliards d'euros qui sera financée pour deux tiers par une coupe drastique des dépenses et pour un tiers par une hausse des recettes, notamment fiscales.
GRÈVES TOURNANTES ET MANIFESTATIONS
Hausse de deux points de la TVA à 23 %, gel des retraites, baisse des salaires des fonctionnaires, plafonnement des aides sociales et des déductions fiscales sur les dépenses de santé, d'éducation et de logement : ces mesures devraient provoquer dans un premier temps, selon le gouvernement, un ralentissement de la croissance l'an prochain à 0,2 % et une hausse du chômage prévue à 10,8 %. "Personne ne prend de telles décisions de gaieté de cœur", a répété ces dernières semaines le premier ministre José Socrates. Mais, a-t-il insisté devant les députés, "c'est la seule façon de protéger le pays contre la turbulence des marchés financiers". Mercredi, le Portugal devrait tester l'impact des mesures sur les marchés financiers, avec l'émission de bons du Trésor pour un montant d'un milliard d'euros.
L'ensemble de la gauche non socialiste au Parlement a vigoureusement dénoncé le projet de budget, le qualifiant de "crime social", "d'horreur économique" et de "diktat européen". De nombreux mouvements sociaux sont annoncés pour les prochaines semaines. Mercredi, les agents du fisc ont entamé une grève tournante de vingt jours. Samedi, les fonctionnaires ont prévu une manifestation nationale à Lisbonne, à l'appel de la CGTP, principale centrale syndicale du pays.
Elle précédera une grève générale le 24 novembre à l'appel des deux principales centrales syndicales portugaises, la CGTP et l'UGT, réunies pour la première fois depuis 1988. Selon les syndicats, ce mouvement pourrait être le plus important depuis l'avènement de la démocratie au Portugal en 1974.
Appels à la grève générale contre l'austérité au Portugal
La CGTP, principale confédération syndicale portugaise, a lancé vendredi 1er octobre un appel
à la grève générale pour le 24 novembre contre les nouvelles mesures d'austérité budgétaire du gouvernement socialiste. Cet appel est à destination de "tous les travailleurs de l'administration publique et du secteur privé", selon un membre de la direction de la CGTP. Le secrétaire général de la CGTP, Manuel Carvalho da Silva, avait promis jeudi une "intensification de la lutte" contre "le chantage des usuriers internationaux".
Face à la pression des marchés financiers et de Bruxelles, le gouvernement socialiste portugais a annoncé mercredi soir une série de mesures supplémentaires afin d'atteindre son objectif de réduire le déficit public de 7,3 % du PIB cette année à 4,6 % fin 2011. Selon les grandes lignes de sa loi de finances, le gouvernement prévoit notamment une baisse de 5 % de la masse salariale de la fonction publique et une hausse de deux points de la TVA à 23 %, ainsi qu'une diminution du revenu minimum d'insertion et le gel des retraites.
La deuxième confédération syndicale du pays, historiquement proche des socialistes, a également dénoncé jeudi des "mesures socialement inacceptables" et une "attaque brutale contre les travailleurs". L'UGT s'est dit prête à discuter avec les autres syndicats d'une action commune.
L'Europe connaît actuellement une vague de protestation contre les mesures d'austérité décidées par les gouvernements de l'UE, afin de réduire les risques d'une crise de la dette et de se conformer à la discipline budgétaire de l'Union. Dans ce contexte, plusieurs dizaines de milliers de personnes, selon les estimations des syndicats, ont manifesté mercredi au Portugal, à Lisbonne et Porto. La veille, le voisin espagnol était partiellement paralysé par une mobilisation nationale contre la rigueur budgétaire du gouvernement.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/11/03/le-portugal-vote-un-budget-de-rigueur-sans-precedent_1434803_3214.html
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