Ce collectif autunois a été crée le 22 Octobre 2010 par des autunois qui sont des syndicalistes, des personnes oeuvrant socialement ou de simples citoyens.Le but de ce collectif est de ne plus laisser une poignée de nos dirigeants supprimer nos acquis sociaux.C'est aussi refuser de supprimer à court terme notre système de retraite par répartition et de le livrer à la capitalisation.

Bref, vous l'aurez compris, c'est un collectif de résistance au système capitaliste.

lundi 29 novembre 2010

Les Restos du Cœur lancent leur 26e campagne


Plus de 25 ans après l'idée lancée par l'humoriste Coluche, les Restos du coeur disent avoir de plus en plus de bouches à nourrir pour leur 26e campagne d'hiver, complétant une présence tout au long de l'année.

Prévue au départ pour durer un an, l'initiative de Coluche en faveur des plus démunis s'est avérée indispensable dans un monde où persiste et, parfois, s'aggrave la précarité. En 2009-2010, les Restos du coeur, dont la campagne d'hiver a débuté ce lundi, ont accueilli 830.000 personnes - soit une hausse de 20% en deux ans - et distribué 103 millions de repas. Cette aide s'ajoute à celle d'autres associations, comme la Banque alimentaire qui a organisé une collecte nationale ce week-end dans les supermarchés. Près de 12.000 tonnes de denrées, soit 24 millions de repas, ont été collectées à cette occasion, une hausse de 7 à 8% par rapport à 2009. Les Restos du coeur, qui disposent aujourd'hui de 58.000 bénévoles, contre 4.500 à leurs débuts, maillent tout le territoire.

Pour la campagne 2010-2011, ils insistent sur "la nécessité absolue" de "sauver l'aide européenne, menacée, selon eux, dans la perspective de la réforme de la Politique agricole commune (PAC) pour 2013. Depuis 1987, le Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD) reste le "seul élément de la politique sociale sur notre continent en offrant une aide aux 80 millions d'Européens vivant en dessous du seuil de pauvreté", disent-ils dans un communiqué. L'association redoute également une éventuelle réduction de l'aide complémentaire du gouvernement français alors que s'installe la crise économique, parallèlement à une remontée des cours des matières premières.

L'objet des Restos du coeur n'est pas seulement de distribuer des repas mais aussi de favoriser le retour à l'emploi. Ainsi, 93 chantiers d'insertion (ACI) de l'association construisent des parcours de retour dans la vie active de 1.350 personnes en contrats aidés.

Cette année, les associations caritatives soulignent que la solitude et l'exclusion tuent autant que la pauvreté. On estime à 100.000 le nombre de personnes sans domicile fixe en France. Selon le collectif Morts dans la rue, 270 d'entre eux sont décédés depuis le début de cette année.

http://www.humanite.fr/29_11_2010-les-restos-du-cœur-lancent-leur-26e-campagne-458802

Vingt-cinq ans après, les Restos au cœur de la crise

Lors du lancement de sa 25e campagne d’hiver, l’association a fermement interpellé l’État sur le montant des aides, au versement incertain. D’autant que la fréquentation des centres, déjà en hausse de 15 % l’an dernier, s’annonce record.

Du lait deuxième âge, des haricots verts, du savon et un ballet politico-médiatique. Le centre de distribution d’Alleray (Paris 15e), ancien local de La Poste, qui accueillait hier le lancement de la 25e campagne des Restos du cœur, était noir de monde. Et pour cause.

L’heure, en effet, est à l’inquiétude. Si chaque nouvelle campagne des Restos amène les observateurs à disserter sur « cette année de trop », aujourd’hui, Olivier Berthe, leur président, s’interroge sur l’avenir. Au moment où le besoin d’aide a crû autant que les prix des produits alimentaires et où les budgets publics décroissent. En 2010, l’enveloppe européenne dédiée aux associations devrait baisser de 3 millions d’euros et rien ne dit que l’aide exceptionnelle de 10 millions d’euros, débloquée par le gouvernement en 2009, sera reconduite dans son intégralité. Pourtant, à la fin de l’hiver dernier, les Restos du cœur avaient distribué 100 millions de repas. Soit 14 % de fréquentation supplémentaire.

L’aide exceptionnelle sera-t-elle reconduite ?

« Le besoin d’aide n’a jamais été aussi important, insiste le président des Restos. Pendant l’été, la moitié de nos centres ont continué à tourner. Nous attendons des décisions politiques. Il n’a pas fallu longtemps pour débloquer des millions pour les banques, nous attendons le même égard pour les plus démunis. » Olivier Berthe rappelle au passage que les associations ne peuvent en aucun cas se substituer aux pouvoirs publics. Représentés hier par Benoist Apparu, le secrétaire d’État au Logement, ces derniers n’ont pas manqué d’être fermement interpellés par l’association. Mais aussi par les responsables politiques. « En ne reconduisant pas les aides, a prévenu Anne Hidalgo, première adjointe (PS) au maire de Paris, le gouvernement montrerait qu’il ne prend pas en compte la dégradation de la situation économique et sociale de ce pays. Et ce, alors qu’il continue à s’entêter avec une politique fiscale injuste qui sert les 5 % de la population qui en ont le moins besoin. »

Les associations reçues lundi prochain

De son côté, Benoist Apparu a affirmé que l’État accompagnerait « le financement de l’augmentation des besoins de l’aide alimentaire », précisant qu’il fallait évaluer « la bonne jauge » de ce financement. Une réunion sur le sujet est prévue lundi prochain au ministère, avec, outre les Restos du cœur, les banques alimentaires, le Secours populaire français et la Croix-Rouge.

Lina Sankari

Restos du cœur, « Je l’ai servie, elle a pleuré »

Les Restos voient affluer de nouvelles catégories de populations qui acceptent mal de solliciter une aide. Paroles de bénévoles.

Ils sont le cœur du système. Disponibles, parfois tous les jours, depuis trois, cinq ou dix ans, dans la maison de Coluche. Mais peu diserts. Pour Daniel, Ginette et Martine, les mots ne viennent pas aussi facilement que les actes. Bénévoles au centre d’Alleray des Restos du cœur, ils disent avoir vu de nouveaux profils taper à la porte.

« Beaucoup de jeunes désormais, des gens de la classe moyenne qui travaillent et avaient auparavant les moyens de régler leur loyer et de se nourrir. À présent, ils doivent faire un choix », témoigne Daniel, dont le nom a été rapidement inscrit sur un badge pour faciliter le contact. « L’an dernier, une retraitée s’est effondrée en larmes lorsque je l’ai servie », raconte Martine, comme pour mieux dire la difficulté de solliciter une aide que certains ne pensaient jamais devoir demander. « Elle avait honte, se sentait mal. Alors, on essaie de leur sourire, de leur parler, de les détendre. Et, parfois, on leur propose de prendre un café dehors. »

Souvent, orientés par les assistants sociaux de la mairie, ces nouveaux bénéficiaires de l’aide alimentaire sont perdus dans des centres de distribution qui peuvent sembler immenses. D’autant que la distribution de colis ne facilite pas toujours l’échange. Il faut faire vite et la demande est importante (+ 20 % d’inscriptions pour ce seul centre). « C’est pour cela qu’on essaie de les accompagner d’un bout à l’autre de la chaîne, de créer des rapports humains qui ne se résument pas à cet échange de colis. »

L.S.

http://www.humanite.fr/node/14234 

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