Ce collectif autunois a été crée le 22 Octobre 2010 par des autunois qui sont des syndicalistes, des personnes oeuvrant socialement ou de simples citoyens.Le but de ce collectif est de ne plus laisser une poignée de nos dirigeants supprimer nos acquis sociaux.C'est aussi refuser de supprimer à court terme notre système de retraite par répartition et de le livrer à la capitalisation.

Bref, vous l'aurez compris, c'est un collectif de résistance au système capitaliste.

dimanche 31 octobre 2010

Au Havre, les grévistes murent le MEDEF

Qu’on ne se méprenne pas. La levée de la grève chez Total et à la CIM ne siffle pas la fin de la « récré » au Havre. Ce matin, le siège du MEDEF a été muré et d’autres actions se préparent.

Les usagers du pont de Tancarville ont connu quelques problèmes pour franchir la Seine ce matin. A partir de six heures, il valait mieux prendre le bac de Quillebeuf pour changer de rive… Les Havrais sont revenus en ville à la vitesse des escargots. Objectif : le MEDEF. Comme des pros, les syndicalistes de divers secteurs ont joué de la truelle pour bâtir un mur qui fut décoré avec des ordures et des déjections. Il faut dire qu’entre les travailleurs et les patrons, ce n’est pas franchement la lune de miel en ce moment !


Le gouvernement et les patrons n’ont pas le monopole des critiques du mouvement social. Au Havre, une motion a été votée pour interpeller les directions syndicales : « L’Assemblée Générale interprofessionnelle de l’agglomération du Havre soutenue par les instances locales CGT-CFDT-Solidaires-FSU de l’agglomération Havraise, constate la permanence de la mobilisation et l’ampleur du soutien populaire. Elle demande à l’Intersyndicale nationale d’inviter lors de sa réunion du 4 novembre des délégations représentatives des AG de grévistes et de la base mobilisée dans les villes, afin de porter des propositions d’actions à mettre en place et un calendrier de mobilisation jusqu’au retrait de la loi. »


Si Nicolas Sarkozy semble totalement autiste, les bureaucrates syndicaux ne sont pas en meilleure santé. Habitent-ils la même planète que nous ? On peut en douter lorsque l’on écoute certaines déclarations ou que l’on découvre le calendrier des manifestations nationales. Face à un ennemi aussi borné, seule une riposte unitaire, massive et intransigeante peut être efficace. Au lieu de ça, on bavache, on tergiverse, on endort les foules lucides déterminées. C’est sans doute d’ailleurs le but recherché par ces « leaders » qui s’y connaissent en enterrements de première classe. A trop fréquenter les moquettes du pouvoir, ils ont sans doute perdu le sens de l’orientation sur les pavés rougis par notre colère.


Plus d’infos sur l’AG interpro du Havre sur le site http://www.havredegreve.org/

En continuant à préparer la grève générale pas à pas sur le tas, retour en images sur l’action de ce matin au Havre.

Les Autunois restent mobilisés


Ils étaient plus de 200, jeudi à 17 heures, au départ à la gare d’Autun. Mais au fil de la manifestation, de nombreuses personnes sont venues serrer les rangs pour porter le nombre de participants à 450 selon les forces de l’ordre, entre 600 et 800 selon les manifestants, avec notamment une forte présence des écoles publiques d’Autun.

« Ne pas attendre 2012 »

Dans un contexte national d’essoufflement du mouvement de grève, cette mobilisation autunoise avait de quoi satisfaire les syndicats CGT, CFDT, CFE-CGC, FO ainsi que le collectif autunois de défense des acquis sociaux qui avaient appelé les citoyens à « ne pas attendre les élections de 2012 » et à continuer à défendre le système de retraites, alors même que le texte de la réforme venait d’être adopté par le parlement. « Tant que la loi n’est pas promulguée, il est encore possible de la contester », a ainsi indiqué le syndicat CFDT tandis que FO rappelait l’exemple de la mobilisation contre le contrat première embauche (CPE), qui avait abouti au retrait de la mesure en 2006. Au cours du défilé, l’ensemble des manifestants a fait une halte mouvementée devant la permanence du député Jean-Paul Anciaux, accusé d’avoir « oublié les salariés de l’Autunois » en votant pour la réforme.
N. M.

Publié le 30/10/2010 J.S.L

G8, G20… présidence française !


Imaginez Nicolas, chahutant Carla dans ses réveils angoissés, aux prises avec le cauchemar de sa prochaine gloire planétaire. Il faut que tout soit réglé dans les prochains jours, retraites, remaniement ministériel, etc. Notre Nicolas doit impérativement monter sur son trône planétaire débarrassé des avatars dégradants des humeurs de sa tribu turbulente. Un grand président ne peut qu'être adulé par son peuple, porté, soutenu, mis en gloire par ses sujets. Et Nicolas y parvient, il ne craint rien à l'abri d'une popularité à son zénith. Ses conseillers lui ont encore redit ce matin, 100% d'accord avec sa réforme sur les retraites, pas question de fléchir ! Mauvaise communication, mauvaise « pédagogie », s'il reste des grincheux qui n'adhèrent pas à la « réforme » ce n'est qu'une question d'information. ; et il est loin le temps où Alain Peyrefitte était ministre de l'information et où radio et télé d'Etat ne diffusaient que la vérité frappée du sceau du pouvoir et du patronat. Aujourd'hui, c'est pire encore, ce n'est plus l'autorité de l'état qui dicte sa loi en salle de rédaction, c'est le pouvoir du fric qui valide en conférence de rédaction les mêmes infos courtisannes, tout comme les puissants friqués ont désignés les « élus » (sans ses copains du Fouquet's, jamais Nicolas n'aurait quitté le conseil municipal de Neuilly.) dont le peuple s'imagine qu'il les a librement choisis.
100% de soutien, c'est sûr Président, cent pour cent des 29% de français qui vous soutiennent encore sont peut-être d'accord avec votre gouvernance.
Le chiffre est relatif par nature, des manifestants dans la rue, des adhérents de l'UMP, de la hausse du coût de la vie ou du nombre des travailleurs privés d'emplois, la
Ce que la petite coterie de ses courtisans ne lui ont pas dit - parce qu'ils sont tous à guetter dans le soubresaut d'une épaule ou le tressaillement d'un sourcil de leur maître, le signe tant attendu de la félicité attachée à leur prochaine promotion, ne serait-ce peut-être qu'au sous-sol d'un ministère, histoire d'habiter son ombre -, ce qu'ils ne lui ont pas dit, c'est que le peuple en colère a déjà dépassé le stade de l'exaspération.
L'hiver arrive avec sa litanie de Restos du cœur, de soupes populaires et d'exposition de sans abri… Leur cri commun n'invoque pas le « G20 », pas plus que le « G8 » ; s'ils crient trop silencieusement, c'est plutôt « j'ai froid » ou « j'ai faim »…
Et si par malheur il devait se résigner à perdre une fois encore, alors, la colère prochaine serait augmentée d'un cran tout comme l'entêtement imbécile d'un pouvoir aveugle et sourd.

Publié par Daniel LEVIEUX http://gauchepourchangerlavie.blogspot.com/

Quand la retraite angoisse les jeunes Français


Un long ado à la chevelure bouclée brandit une pancarte: «60 ans, ça suffit!» Il n’est pas le seul. Au moins 20 000 lycéens et étudiants ont participé, mardi, au cortège parisien contre la réforme des retraites. Pourquoi, diantre, ces filles et garçons de 15 ans se soucient-ils d’une échéance qui tombera dans 45 ans, ou plutôt… 47 ans?

C’est bien une question de soixante-huitard, ça! Les jeunes de cette époque se mobilisaient contre la dictature de Franco et la guerre au Vietnam. La contestation mondialisée était un luxe qu’ils pouvaient s’offrir. Les dirigeants d’entreprise faisaient la queue devant l’Université ou les écoles techniques pour s’arracher les diplômés. Et même ceux qui avaient échoué aux examens retombaient sur leurs pattes. L’économie avait soif de bras et de cerveaux. Les étudiants d’alors avaient l’embarras du choix. En France, ceux d’aujourd’hui, n’ont plus d’autre choix que l’embarras. Alors que l’économie s’est mondialisée, leur contestation vise désormais le quotidien et la proximité.

25% des jeunes adultes touchent des allocations de chômage. Ce taux d’inactivité est sans doute encore plus élevé, tous n’ayant pu s’inscrire dans les Pôles Emploi. Afin de garnir leur curriculum vitae, ils enchaînent les stages non-rémunérés en entreprise où ils sont taillables, corvéables et jetables. Et de stage en stage, l’espoir d’être engagé diminue.

C’est ainsi que de nombreuses familles continuent à héberger leur rejeton de 27 ans, bardé de diplômes universitaires. Décrocher un travail à la hauteur de cette formation tient de la loterie. Et si la diplômée — les jeunes filles sont encore plus mal loties — postule un emploi subalterne, l’employeur la renverra avec ces mots: «Désolé, mais vous êtes surdiplômée pour ce poste.» Nul besoin d’avoir décroché un master de sociologie pour faire caissière. En regagnant son domicile, la chômeuse surdiplômée ou le chômeur surformé enragera peut-être en voyant son copain de bac à sable frimer avec sa nouvelle Audi, achetée à la sueur de ses ventes d’herbe qui font rêver. Pour ceux-là, le «bizness» tourne à plein régime.

La réforme des retraites est devenue le symbole de cette impression de «déglingue» du présent et de l’avenir qui accable une grande partie des jeunes. Les engager à travailler plus longtemps alors qu’ils vont se casser le nez sur le mur de l’emploi est perçu par ces manifestants juvéniles comme une provocation, voire une absurdité. Cette situation n’atteint pas que les catégories les plus défavorisées. L’insidieuse paupérisation franchit l’un après l’autre les barreaux de l’échelle sociale. Les classes moyennes en sont de plus en plus affectées. Dès lors, contrairement aux «paroles verbales» du premier ministre François Fillon qui accusaient les socialistes de pousser lycéens et étudiants à la rue, ceux-ci n’ont nul besoin d’un appel du PS — dont ils se moquent comme de leur première console Nintendo — pour crier leur angoise.

Et ce mal-être de la jeunesse française ne s’éteindra pas avec la fin des manifs antiréformes.

(Ce texte est paru jeudi 14 octobre 2010 en rubrique "Perspective" de la Tribune de Genève et "Réflexion" de 24 Heures.)

Jean-Noël Cuénod

Un plouc chez les bobos

samedi 30 octobre 2010

Sevriena, Guillaume et Nicolas Sarkozy, la suite


Sevriena, Guillaume et Nicolas Sarkozy, la suite
par Thierry Brun

Que de contre-feux lancés à la suite de notre billet de blog racontant la création de la désormais célèbre Sevriena, filiale commune de Malakoff Médéric et de CNP Assurances. Malakoff Médéric, groupe dirigé Guillaume Sarkozy, n’est pas le dernier à distiller de fausses pistes et à tenter de semer le doute sur nos informations. Il est donc temps de livrer quelques autres vérités à propos de Malakoff Médéric, de CNP Assurances et de Sevriena.



Quelques jours après la publication de notre billet intitulé : « Sevriena, l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites », Malakoff Médéric a publié un communiqué (le 21 octobre), complaisamment repris par certains médias, « en réponse à la diffusion d’un certain nombre d’assertions infondées ». La formule est trop vague pour être crédible et la suite du communiqué ne fait que confirmer nos informations.

Ainsi, nous expliquions dans ce billet qu’une nouvelle société d’assurance, spécialisée dans l’épargne retraite, Sevriena, a été discrètement propulsée sur les fonts baptismaux par le groupe Malakoff Médéric et le groupe CNP Assurances pendant les mois de juin et de juillet. C’est-à-dire en même temps qu’était discuté le projet de loi sur les retraites, au sein de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. Nous disions aussi qu’à cette période plusieurs amendements ont été déposés avec le même objectif : adopter des mesures développant… l’épargne retraite (lire notre article de septembre et celui paru jeudi 28 octobre)

L’aboutissement du projet Sevriena en même temps que le lancement du débat parlementaire sur le projet de réforme des retraites, qui plus est augmenté de nouveaux articles sur l’épargne retraite, nous a fait dire que le sauvetage du système de retraite par répartition, tant de fois affirmé par Nicolas Sarkozy, n’était pas la seule préoccupation du moment. Banques et assureurs privés, on n’imagine pas que les créateurs de Sevriena soient restés les bras ballants, tout comme la Fédération française des sociétés d’assurance. Tous sont en effet montés au créneau pour défendre l’idée de franchir une nouvelle étape dans la retraite par capitalisation.

Rentabiliser l’activité d’épargne retraite

Nous avons aussi indiqué qu’un document estampillé confidentiel, daté de 2009, en ligne sur notre blog, détaillait de prometteuses perspectives pour Sevriena, tablant sur une baisse de 8 % des pensions de retraite et indiquant qu’un « complément d’épargne annuel de 40 milliards d’euros à 110 milliards d’euros en 2020 serait nécessaire pour maintenir le niveau de vie des futurs retraités ». Les projections de chiffre d’affaires de Sevriena à l’horizon 2020 sont impressionnantes : pas moins de 5,5 milliards de CA dans un scénario dont il est intéressant de lire le détail : « il est prévu une montée en charge progressive des activités créées par la joint venture [Sevriena] avec un démarrage du développement des activités nouvelles deux ans après la création de la joint venture. Dans le scénario A9, l’objectif est d’équiper en France dans 10 ans : 3,3 % des entreprises ; 2,2 % des actifs ; 0,9% des retraités. Après 2020, le plan de développement est basé sur un développement moins soutenu de l’activité créée par la joint venture pour converger vers un taux de croissance de l’ordre de 7% conforme à l’hypothèse de taux de croissance du marché ».

Pour compléter ce bref panorama financier, le document confidentiel indique qu’en « 20 ans, le résultat net de la joint venture [Sevriena] progresse de 12 millions d’euros à 307 millions d’euros ». Que de bénéfices en perspective ! Le document que nous nous sommes procuré indique aussi : « L’estimation de la valeur de la joint venture [Sevriena] dans 10 ans (634 millions d’euros) et dans 20 ans (1,14 milliards d’euros) indique le potentiel de création de valeur du projet. Par ailleurs, le plan de développement de la joint venture réalisé dans l’hypothèse d’un développement plus important du marché de l’épargne retraite (scénario B) montre que la valeur de la joint venture dans ce scénario serait de 1,557 milliards d’euros dans 20 ans ».

A la lecture de ce dossier confidentiel, nous avons ajouté que Sevriena, qui deviendra donc un mastodonte de l’épargne retraite, dont le président du conseil de surveillance devrait être Guillaume Sarkozy (il n’a jusqu’à présent pas démenti), ne peut qu’être conforté par la réforme sur les retraites. Notamment parce que les dernières pages de la loi Woerth contiennent des mesures destinées à booster l’épargne retraite et donc la retraite par capitalisation, au détriment de l’actuelle retraite par répartition.

« Plusieurs amendements de députés de la majorité - Xavier Bertrand, Arnaud Robinet, Yanick Paternotte entre autres -visent à pousser le développement des produits d’épargne créés par la loi Fillon en 2003. Il s’agit de produits individuels comme le PERP (plan d’épargne retraite populaire) ou d’entreprise comme le Perco (plan d’épargne retraite collectif). En juillet, la majorité avait déjà introduit des mesures importantes visant les Perco. Après l’entrée en vigueur de la loi, la moitié de la participation versée par les entreprises à leurs salariés sera automatiquement versée sur les Perco, sauf si le salarié s’y oppose », pouvait-on lire dans Les Echos du 15 septembre 2010.

Depuis, rien n’a changé dans le texte de loi. D’autres dispositions ont été ajoutées, notamment le fait que le salarié « peut, dans la limite de cinq jours par an, verser les sommes correspondant à des jours de repos non pris sur le plan d’épargne pour la retraite collectif ou faire contribuer ces sommes au financement de prestations de retraite qui revêtent un caractère collectif et obligatoire » (article 32 bis). N’oublions pas que les sommes épargnées bénéficient d’une exonération fiscale, de manière à encourager l’épargne retraite. S’agit-il vraiment de sauver la retraite par répartition ?

L’écran de fumée de Malakoff Médéric

Pour écarter cette troublante analyse, Malakoff Médéric, dont, rappelons-le, Guillaume Sarkozy est délégué général, « réaffirme avec la plus grande fermeté » son attachement et son implication « en faveur de la retraite complémentaire par répartition ». Le groupe parle de ses « missions d’intérêt général » et Guillaume Sarkozy souligne que son groupe est paritaire et mutualiste, « à but non lucratif ». C’est-à-dire sans actions, dividendes, stock options, insiste lourdement Malakoff Médéric, qui se dit « gouverné par des administrateurs issus tant des 5 grandes confédérations syndicales de salariés que des organisations patronales ». Dont acte.

Nous n’avons jamais dit le contraire. Ce que nous avons mis en évidence plus haut nous fait dire qu’il est cependant surprenant que le groupe de Guillaume Sarkozy s’abrite derrière ce paravent mutualiste alors que dans le même temps il lance avec CNP Assurances Sevriena, une société de statut privé, spécialisée dans l’épargne retraite, avec des actionnaires et le frère de Nicolas Sarkozy, déjà annoncé comme président du conseil de surveillance. Cette société d’assurance est richement dotée, suffisamment pour concurrencer les banques et assureurs privés sur le terrain de l’épargne retraite. CNP Assurances a injecté 72 millions d’euros dans le capital de l’entreprise. Et, « outre ses portefeuilles d’épargne retraite collective, le groupe apportera à la société commune son réseau de distribution en propre, CNP Trésor. Ce qui représente au total un actif net apporté de 283 millions d’euros », indique le compte rendu de l’assemblée générale mixte des actionnaires de CNP Assurances daté du 29 juillet 2010. De plus, la participation de CNP dans Fongépar, société d’épargne salariale, fait également partie de la corbeille de mariage.

Le groupe de Guillaume Sarkozy omet de préciser qu’il a créé Sevriena avec un poids lourd de l’assurance de personnes et de l’épargne retraite, CNP Assurances, un groupe de statut privé (c’est une SA), coté en Bourse (Euronext Paris), dont les actionnaires principaux sont la Caisse des dépôts (40 %) et la holding Sopassure, (Banque postale et BPCE, 35,48 %). Si l’on examine de près le conseil d’administration de CNP Assurances, on y découvre François Pérol, président du directoire de BPCE (Banque populaire Caisses d’épargne), ex secrétaire général adjoint de l’Elysée, et de Nicolas Sarkozy ; Henri Proglio, PDG d’EDF, qui doit sa place à… Nicolas Sarkozy. CNP Assurances est aussi un groupe international qui, le 15 janvier 2009 a annoncé dans un communiqué avoir payé un montant de 145 millions d’euros l’acquisition de 50,1 % de Marfin Insurance Holdings qui détient 100 % de Laiki Cyprialife (assurance vie à Chypre), Laiki Insurance (assurance dommages à Chypre), Marfin Life (assurance vie en Grèce) et Marfin Brokers (courtier assurance dommages en Grèce).

Malakoff Médéric est certes un groupe mutualiste, paritaire, mais pas sa filiale Sevriena. L’écran de fumée lancé par le groupe de Guillaume Sarkozy ne suffira pas à masquer le fait que cette filiale va en fait devenir un groupe privé majeur dans le secteur de l’épargne retraite.

Un heureux hasard a fait que parallèlement à la création de Sevriena, l’Elysée poussait à l’adoption du projet de loi réformant les retraites, dont le texte définitif contient les « mesures relatives à l’épargne retraite ». On vit une époque formidable.

http://www.politis.fr/Sevriena-Guillaume-et-Nicolas,11995.html

A lire aussi

Sevriena, l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites 
http://www.politis.fr/Sevriena-l-entreprise-sarkozyste,11865.html 

 Union européenne : l’avenir radieux des fonds de pension
http://www.politis.fr/Union-europeenne-l-avenir-radieux,11097.html 

vendredi 29 octobre 2010

Ah Monsieur le député, que j’ai de l’admiration pour vous !

Ah Monsieur le député, que j’ai de l’admiration pour vous !

Je vous entendais l’autre midi (jeudi 28, je crois), au micro d’Europe1. Et, Monsieur, de contempler l’admirable monument de bonne conscience que vous aviez bien voulu, magnanimement, et certainement n’écoutant que votre devoir, votre modestie dût-elle en souffrir, offrir à nos oreilles émerveillées, j’ai senti comme une ferveur – presque religieuse – monter en moi.

C’est vrai, dans le tréfonds social où nous nous activons, à vider vos poubelles, remplir vos réservoirs, nettoyer vos escaliers, fabriquer ces machins et ces machines mécaniques et technologiques que le monde entier nous envie et nous achète, cultiver le blé et les champignons de Paris, etc, que voyons-nous autour de nous ? Des parasites, Monsieur ! Des besogneux, comme moi, mais incapables d’apprécier le privilège qu’ils ont, de recevoir des 1100 ou 1300 € par mois pour leurs infimes besognes, ou de pouvoir, à 63 ou 67 ans (la fleur de la jeunesse), se rouler dans la paresse nantis de leurs pensions (si coûteuses pour l’Etat que vous gérez si admirablement ) à 900 € par mois ! Quel triste spectacle…

Tandis que vous, Monsieur le député ! Avec une abnégation sans faille, vous travaillez parfois même jusqu’à 60 heures/semaine, dévoué corps et âme au bien de ce pays, à travers votre mandat parlementaire et vos … combien, déjà ? … 3 ou 4 mandats régionaux et locaux. Vous n’avez en tête que notre sécurité : celle de notre santé, en nous faisant travailler plus (le travail c’est la santé), et de nos retraites de ce même fait, que vous sécurisez en les raccourcissant, cela n’est-il pas merveilleux ; et la sécurité de nos rues, grâce aux pandores que vous y envoyez faire peur à nos gamins ; et même celle de notre prospérité nationale, grâce aux efforts inouïs que vous déployez pour retenir tous ces riches, dont nous avons tellement besoin, et qui sans tous les cadeaux que vous leur faites en notre nom prendraient la fuite.

Oh, bien sûr, la sécurité de nos emplois et de nos logements, ce n’est pas de votre ressort, aussi comment vous en vouloir si nos efforts à nous sont trop maigres pour nous les assurer ? Vous ne pouvez pas tout faire, quand même…

Et tout ça, pour quoi ? Vous n’avez qu’un job précaire – 5 ans de mandat, un CDD, quoi. Après, si des électeurs versatiles vous rejettent (les ingrats !), c’est la rue. Enfin, pas vraiment, quand même, puisque vous retrouveriez votre poste de fonctionnaire d’Etat . Une paie tout juste à la hauteur de vos mérites – 5000 € par mois, multipliés il est vrai jusqu’à 1,4 fois au maximum, si vous exercez plusieurs mandats, soit jusqu’à 7000 €. Et, pour l’avenir, une modeste pension (1500 € par mois, si j’ai bien suivi) qu’il vous faudra quand même 10 ans de cotisation pour valider, ou 5 ans, mais seulement en cotisant double. Et qui s’ajoutera, c’est le moins, à votre pension de fonctionnaire. Ah oui, vous êtes bien admirable, vraiment – surtout si l’on pense aux conditions pénibles de votre travail, obligé, dans des locaux vétustes surchargés d’or et de velours pourpre, de ratifier des lois que vous n’avez pas lues, pas discutées, pas comprises, sous la pression de vos supérieurs hiérarchiques et les huées de la vile plèbe !

Trêve de plaisanterie. Pour qui nous prenez-vous, petit Monsieur, à venir ainsi nous narguer avec votre feinte modestie et votre dévouement à 5000 balles ?

Ah vraiment, vous les méritez vos « indemnités » ? C’est vous, Monsieur, qui faites les lois de ce pays, et je suis fort aise, à vous entendre, de découvrir que nos législateurs ont le souci de faire correspondre leurs salaires à leurs mérites. Plus de la moitié de la population travailleuse et des retraités de ce pays n’ont pas le quart de cela. Sans parler des chômeurs. Comme les niveaux minimum des salaires, pensions et allocations sont du ressort de la loi, j’en déduis que, dans votre sagesse législative, vous considérez que les smicards, retraités et Rmistes ne « méritent », eux aussi, que ce qu’ils reçoivent. Et comme les taux d’imposition sont aussi du ressort de la loi, j’en conclus que les Bettencourt, les Bouygues et autres « méritent » de tirer de la richesse que nous fabriquons plusieurs centaines ou milliers de fois plus que ce qu’en reçoit le smicard de base. On ne peut dire plus simplement son mépris du peuple.

Ah vraiment, vous exercez un métier précaire, sans sécurité d’emploi, et ceci justifie le confort de vos « indemnités » ? Monsieur, vous souillez le sens de vos fonctions en en faisant une profession, vous et vos semblables. Et de surcroît, si vous appliquiez le principe de l’égalité devant la loi, que ne vous empressez-vous de voter une loi qui oblige les employeurs à rémunérer à un double salaire tous les contrats précaires – CDD, intérim, et autres sous-statuts, où la durée du contrat est le plus souvent encore bien inférieure à vos 5 années de législature ? (et sans perte de cotisations sociales, bien sûr !). Eux aussi, ils sont exposés au risque de se retrouver sans emploi – et sans parachute, en plus.

Ah vraiment, vous travaillez jusqu’à 60 heures/semaine, en empilant les mandats ? Faut-il vous en louer ? Croyez-vous être les seuls ? Et notre pays s’en porterait-il plus mal, si au lieu d’être monopolisés par une infime coterie de commensaux omniprésents, les fonctions représentatives étaient largement réparties entre des citoyens ordinaires ?

Ah vraiment, le niveau de vos rémunérations est la condition pour attirer dans la vie politique autre chose qu’une poignée de riches n’ayant pas besoin d’y trouver un revenu ? Certes, défrayer nos représentants pour le temps qu’ils passent à œuvrer dans l’intérêt commun est une bonne chose – à condition qu’ils ne cultivent pas l’absentéisme, comme certains de vos collègues n’ont que trop tendance à le faire, si j’en crois les séances parlementaires parfois visibles à la télé. Mais pas à un niveau supérieur à un honnête salaire moyen. Payer 5000 ou 7000 € par mois, c’est offrir une prime à la vénalité et une occasion d’enrichissement (modeste peut-être, si on la compare à la fortune Bettencourt) qui vous écarte sûrement de ceux que vous êtes censés représenter. Il faut payer grassement les élus pour leur éviter les tentations de la corruption ? Que cette objection, souvent entendue, trahit bien vos mentalités !

A vous entendre, Monsieur, je comprends bien que vous faites partie d’une humanité qui n’est pas même que la mienne. Il y a ceux qui sont dans les salons (c’est vous), et puis ceux qui sont dehors (c’est nous). Vous n’êtes pas notre représentant, Monsieur, vous n’êtes que le représentant, auprès de nous, de nos maîtres.

Et finalement, je ne vous admire pas.
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Commentaires de l'article
Joliment tourné, camarade ! La caste qui prétend nous gouverner pourrait y puiser des leçons de style... Tu as exprimé avec beaucoup d’élégance la rage que nous inspire ces petits marquis qui croient faire "peuple" en massacrant la syntaxe, affirmant de la sorte leur mépris pour la plèbe, sans doute incapable à leurs yeux de comprendre une phrase correctement construite.

Il y aurait beaucoup à dire sur la barbarie que résume l’inculture et la vulgarité des représentants de la bourgeoisie contemporaine : les Bush, Berlusconi et le nouveau "Napoléon le Petit". C’est une sorte de condensé de ce qu’est cette classe : une couche de parasites qui ne peuvent mener l’humanité qu’à la ruine et à la déchéance.

La bourgeoisie est malade, achevons-la !
Bellaciao
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article109629  

Une France malade du « reaganisme » de Sarkozy


http://www.humanite.fr/28_10_2010-une-france-malade-du-«-reaganisme-»-de-sarkozy-456691

La contre-réforme des retraites accentue le sentiment d’injustice et de régression qu’a fait avaler un régime sarkozyste « brutal et indigne » aux Français. Ils en témoignent à Paris.
Un malaise profond de la société française. C’est le sentiment qui prime. Dans les cortèges, comme à Paris, de plus en plus de slogans, de pancartes, d’affiches pointent d’autres sujets de mécontentement : baisse du pouvoir d’achat, des pensions et des aides sociales, liens affichés entre pouvoir et argent… Points de crispation sous-jacents depuis des années, que la présidence Sarkozy a exacerbés.

Sur le gilet de chantier de Catherine, 65 ans, la même question que celle qui tourne en boucle dans sa tête : « La France, pays des droits de l’homme ? » Pas vraiment « malheureuse », cette Thiaisienne compte pourtant les coups : « Divorcée, ma demi-part fiscale va être supprimée, comme l’a été mon allocation logement, quand on m’a mise à la retraite à 63 ans, après deux ans de chômage. » Un pouvoir d’achat en baisse malgré les promesses sarkozyennes, et le loyer qui augmente… de quoi provoquer une froide colère qui « ne s’éteindra même pas » en 2012.

Les problèmes d’emploi et de salaire restent des « préoccupations majeures, malgré ce mouvement qui les a éclipsées – dans les médias plus que dans le quotidien des gens », sourit Antoine, chômeur, la quarantaine sportive. Mais dans le mille-feuille antisocial, on trouve toujours un problème plus grave qui chapeaute le précédent. « Le problème des salaires passe derrière celui de l’emploi, qui cède devant celui des retraites, plus universel. » Mais celui dont « tout découle », c’est « l’inégalité de la répartition des richesses ».

L’idée d’une « meilleure répartition des richesses » s’ancre dans la population. « On commence à ouvrir les yeux, à voir que tout se connecte pour revenir aux bourses mondiales », lâche un cadre, « primo-manifestant », au pied d’une affiche sur laquelle trois « Sylvestre » des Guignols, caricatures de capitalistes, se partagent la planète. Mireille Guérin est facilement repérable sous son panonceau « Union des magouilleurs pourris : rendez l’argent de la vieille ! » « Tout est détourné au profit des riches. Bouclier fiscal, exonération des heures supplémentaires, maintenant disparition programmée de l’ISF… » Son ras-le-bol fait écho à ce que confiait un peu plus tôt Catherine : « C’est comme si Sarkozy portait une grosse étiquette sur son front : “Je vous méprise”. »

Hans Brodersen, professeur d’allemand à HEC, a l’avantage de pouvoir comparer avec la situation européenne. Sur la pancarte qu’il tient à bout de bras, le slogan qui retient l’attention dénonce l’utilisation du produit national brut : « 15 % pour la rémunération du capital, 1,5 % pour les salaires. » « Le capital ne s’est jamais autant développé que ces vingt dernières années, sous l’impulsion des sociaux-démocrates, avec Blair au Royaume-Uni et Schröder en Allemagne. C’est lui qui a imposé la flexibilité au marché du travail allemand et, aujourd’hui, 7 à 8 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté. La coalition actuellement au pouvoir n’a fait que poursuivre cette politique. » La France suit le même processus : « On coupe la Sécu, la santé, les services publics par tranches, livrés au privé. »

L’expérience d’Alain Sciaravello, contrôleur à la RATP, confirme cette vente à la découpe de l’État par « le passage de plusieurs services de contrôle – un par entité, métro, bus ou tram – à un seul service global. Les effectifs sont passés de 1 200 contrôleurs à 800, avec perte de primes et de salaires (jusqu’à 1 000 euros par mois pour lui et sa femme, également contrôleuse – NDLR). Le but, c’est de créer un service qui fait du rendement, et d’ici deux ou trois ans, de le vendre à Veolia, comme ça s’est fait ailleurs »…

« Un pouvoir brutal, indigne. Sarkozy, qu’as-tu fait de la France ? », a écrit en gros cet ouvrier. Restriction du périmètre de l’État, collusion avec les grands industriels et affairistes auxquels « on livre des pans entiers des services publics, voire pour qui on prépare les réformes ». L’offensive néoconservatrice à grande échelle menée par le régime sarkozyste depuis son élection a un air de déjà-vu. « C’est la petite musique du reaganisme » qu’on rejoue en France. Avec les conséquences que l’on sait. « Si Sarkozy – ou Strauss-Kahn, c’est kif-kif – repasse en 2012, on ne pourra pas dire que nous n’étions pas prévenus… »



De : Grégory Marin

Quelle ressemblance , mes amis , sauf qu'en couleur ils ne sont pas rigolo du tout!



Merci à Cathy

Publié par UN PAYSAN DE L'ALLIER à l'adresse http://depoilenpolitique.blogspot.com/

Les filles de la CGT", le tube des manifs contre les retraites

http://www.dailymotion.com/video/xcxz9k_les-filles-de-la-cgt_news

et aussi "les patrons ça ne mérite que la pendaison" chantait la CGT le 1er mai

http://www.youtube.com/watch?v=4cs7h3uXKk8

et puis :

on baissera pas nos pantalons

http://www.youtube.com/watch?v=YKeL48diDv0

Celle là est pas mal non plus !

On lache rien

http://www.dailymotion.com/video/xf4oqu_on-lache-rien_news

Réforme des retraites: ça chauffe au "Collectif" autunois qui prépare la manifestation de jeudi


Écrit par GensduMorvan
Mercredi, 27 Octobre 2010 11:37


Constitué au soir de la dernière manifestation contre la réforme des retraites le 19 octobre dernier le « Collectif Autunois pour la défense de nos acquis sociaux » entretient dans le « creux » des vacances de la Toussaint et malgré le vote définitif de la loi au Parlement le foyer de la mobilisation dans la perspective des deux prochaines journées d'action les 28 octobre et 6 novembre.
Il avait convoqué mardi soir une conférence de presse pour annoncer la manifestation qui démarrera une nouvelle fois de la place de la gare à Autun, jeudi 28 octobre à 17h.

« Syndicalistes, personnes oeuvrant socialement ou simples citoyens » selon la formule de présentation inscrite au fronton du blog qui rend compte des travaux du groupe (http://capdas.blogspot.com/), le Collectif est hébergé à la Maison des Syndicats où la CGT lui apporte son soutien logistique.
Au total une vingtaine de personnes dont un bon tiers de femmes, salariés du privés (majoritaires), fonctionnaires, lycéens et retraité, que le secrétaire de l'Union Locale CGT Richard André, à l'origine de ce rassemblement, a parfois un peu de mal à « canaliser ».

Résistance au système capitaliste

Certains se déclarent militants du PC ou du NPA, d'autres n'avancent aucune appartenance partisane mais tous se disent « de la vraie gauche ». Et considèrent la bataille contre la réforme des retraites comme une priorité absolue dans leur « résistance au système capitaliste ». « Après les retraites, ils casseront tout, la sécurité sociale, les hôpitaux, l'éducation etc. » dénonce l'une d'elles avant qu'un de ses « camarades » commente, rappelant les grandes dates des lois sociales (1936, 1945, 1968, 1982, Lois Aubry): « en quelques mois ils veulent casser des dizaines et des dizaines d'années de conquêtes ouvrières... » avant d'ajouter : « c'est aujourd'hui qu'il faut se battre, sans attendre 2012 et un éventuel changement de majorité ».
La colère se nourrit des injustices subies ou redoutées

La colère est immense et se nourrit de toutes les « injustices » subies, redoutées ou relatées dans la presse. Des salariés de la maison de retraite de la Croix Blanche d'Autun détaillent leur lutte pour la préservation de leur convention collective que veut dénoncer la Fondation des Caisses d'Épargne avec « la perte de douze jours fériés » à la clé, des ouvrières d'État de la Défense redoutent le probable « transfert de la restauration du Lycée militaire à des prestataires privés avec perte de leur statut qui se profile à l'horizon 2014», des salariés de Dim font état de « licenciements pour inaptitude frappant des employés victimes de maladie professionnelle ».

La modicité des retraites des ouvrières de DIM (« 900 € par mois ») est mis en regard des bénéfices de Total ou des sociétés d'autoroutes privatisés, de la fortune Bettencourt, des remboursements versés par l'État au titre du bouclier fiscal. « On nous dit qu'il n'y a pas d'argent, c'est faux, c'est une question de répartition des richesses » explique l'un alors qu'une autre renchérit en citant le milliardaire américain Warren Buffet:: « Tout va très bien pour les riches...C'est une guerre de classes, et c'est ma classe qui est en train de gagner ». La salle s'échauffe.

"Sarkozy 1er" cible de toutes les attaques

Le chef de l'État, invariablement désigné comme « Sarkozy 1er » est la cible de toutes les attaques et la diffusion d'un tract reprenant une information du site Médiapart indiquant le 14 octobre dernier que « le groupe Malakoff Médéric dont Guillaume Sarkozy est le délégué général, posait le fondements de la retraite par capitalisation... alors que la réforme allait conduire à l'asphyxie financière des grands régimes par répartition » soulève l'indignation.
« Faut paralyser le pays comme en 68 » tonne alors un retraité en rappelant sa jeunesse. « On n 'en pas là, modère Richard André. Avant de paralyser le pays, il faut préparer la manifestation de jeudi... Rien n'est joué, il faut montrer notre détermination...
Allez, on va faire une photo pour la presse... »

jeudi 28 octobre 2010

Après la manif


Sarko et sa clique en faisant voter à la hussarde par les sénateurs et les députés "godillots" sa loi sur la réforme des retraites, table sur le fait qu'une fois celle ci votée, les décrets d'application pris et inscrit au Journal Officiel, tout rentrera dans l'ordre. Il pense que les manifestations vont s'arrèter, que les débrayages et les mouvements de grève vont césser, que les dépots de carburant et les raffineries vont se débloquer et repartir comme si de rien n'était. Et que pourquoi pas, les français , d'un seul coup, d'un seul, vont devenir amnésiques et oublier ce terriblr coup de force sur l'avenir de nos retraites.
Il pense même se refaire une virginité en changeant de premier ministre et aller à un remaniement ministériel.
Manqué ! Les Français ne sont pas dupes et refusent toujours à plus de 60% cette réforme émanant de ce pouvoir ultra réactionnaire qui refuse d'entendre la voix du peuple et qui décide au du fric , au nom du libéralisme et du grand capital de l'avenir de plusieurs générations.

Pourtant des solutions il y en a.
Il faut en premier lieu une autre politique d'emploi et des salaires. Moins d'emplois c'est moins de cotisations sociales. Inversement, un millon d'emplois suplémentaires, 'est cinq millards d'euros dans les seules caisses de retraite, 5% de hausse de salaire, c'est encore cinq millards de plus pour les retraites. Alors que le gouvernement ne cesse de culpabiliser les salariés sur leur rapport à leur travail, il faut rappeler que la productivité horaire du travail en France est la plus élevée au monde. Les salariés sont pressurés au point que certain n'hésitent pas de mettre fin à leurs jours sur les lieux de travail. La responsabilité en incombe prioritairement aux employeurs qui doivent absolument mettre un bémol à leur folle course à la rentabilité.
D'autre part, nous proposons d'étendre l'assiette des cotisations, c'est-à-dire l'assise des ressources potientielles, pour financer le système de retraites. Par exemple, nous pensons que les revenus financiers devraient contribuer au financement des retraites au même titre que les revenus du travail. De même que l'intéressement, la participation et les retraites chapeaux: si celles-ci étaient soumises au taux de cotisation du droit commun, l'opération rapporterait 800 millons d'euros selon le calcul de la Cour des comptes. Nous préconisons également une remise à plat de la politique d'exonératuon des cotisations patronales, dont le coût s'élève à plus de 40 millards d'euros chaque année.

Puisque l'espérance de vie augmente, après tout n'est-il pas logique de travailler plus longtemps?
C'est l'argument développé par le Medef depuis le début. Mais il fait fi de la réalité de la situation de l'emploi. Car avant de travailler plus longtemps, il faudrait déjà travailler tous. Il est urgent d'augmenter le taux d'emploi en particulier chez les jeunes et les seniors. D'autre part, notre pays dégage des richesses considérables. Malgré la crise, les grands groupes du CAC 40 ont affiché, au cours du premier semestre, un niveau record dépassant les 40 millards d'euros. On a le droit de réfléchir à une meilleure répartition de cette richesse pour couvrir les besoins sociaux. Enfin, il est légitime dans une société moderne d'aspirer à un allongement de la vie à la retraite en bonne santé en s'appuyant sur le progrès des sciences et des techniques. Le patronat fait de l'obstruction, comme il l'a fait quand nos aînés ont demandés les congés payés.

C'est donc au nom de la soumission totale des exigences des grands groupes capitalistes et de leurs actionnaires avides de dividendes que ce gouvernement avec l'aide des sénateurs et des députés "godillots" c'est arrogé le pouvoir de porter un coup majeur aux conditions d'existence de millons de salariés. Ces parlementaires sont aux ordres de ceux qui spéculent, détruisent les emplois, privatisent et pillent le pays

A tous ceux qui demain, vous diront que l'on ne peut faire autrement qu'accepter cette réforme, expliquez-leur à qui va profiter cette réforme. Expliquez-leur que le but de cette réforme, c'est la privatisation et la retraite par capitalisation.
Et qu'ensuite ce gourvernement s'attaquera à notre système de protection sociale avec comme but la privatisation et que nos services publics que sont les hôpitaux, la poste, Grdf vont petit à petit au nom de la rentabilité être ausi privatisés.
Combien d’emplois, de formations, de services publics vont être détruits, combien de revenus salariaux et de prestations vont être diminués pour payer la rigueur, car la conséquence va être une terrible politique de restriction des besoins populaires, donc de la consommation, entrainant de nouveau un recul de l’activité industrielle dans notre pays, une accumulation du capital financier improductif socialement et économiquement parlant. L’accroissement considérable des difficultés pour les couches non capitalistes de la société va se traduire par une explosion de la demande sociale que l’Etat, qui s’est inscrit dans le cadre de la réduction des dépenses publiques, fera gérer par les collectivités qui elles-mêmes seront dans l’impossibilité de répondre à la demande.

Appel à la résistance

C’est au dessus de nos forces d’imaginer que nous allons les laisser faire. Nous devons continuer le combat contre ce gouvernement au service des financiers. C’est un secret pour personne, et on peut l’affirmer sans être démenti, que ce clan s’acharne sur cet acquis historique national, le dynamitant soigneusement ; cette couverture sociale est le fruit de la seule volonté du C.N.R. (Conseil National de la Résistance) qui en 1944 créa un programme dont le peuple français est l’exclusif héritier. Sarkozy s’arroge un mérite et détourne un acquis national qui ne lui appartiennent pas et dont le peuple français en est l’unique gardien (ceux qui ont participé à son élaboration ne disent pas autre chose).
La lutte continue
De quelle lutte s’agit-il ? Pas celle qui consiste à renvoyer une solution aux échéances présidentielles mais celle qui prépare à une action massive et populaire contre l’organisation capitaliste de la société. En effet une course de vitesse est engagée entre les intérêts du grand capital et ceux des populations qui doivent réagir promptement face à l’agression sauvage qui commence et va s’amplifier. L’Europe politique dont on nous vantait les incomparables mérites n’a jamais été celle des peuples mais celle des grands groupes et des Etats à leur solde. Le résultat est là, les responsables de cette Europe viennent de vendre nos nations aux banques et se sont engagés à faire payer la note aux peuples. Les conséquences vont en être un profond changement dans la conception, la représentation que les citoyens se font de la société parce que dans leur vie quotidienne des boulerversements importants vont s’opérer. Les gens vont avoir besoin d’élus de combat, d’hommes et de femmes qui refusent de plier face aux injonctions de dirigeants dont le but est de sauver un système dangereux et à bout de souffle.

ON VA PAS SE LAISSER FOUTRE EN SLIP, NOUS, NOS GAMINS, NOS VIEUX, NOS AMIS, PAR UNE BANDE DE MÉDIOCRES ET UNE POIGNÉE D’ESCROCS QUAND MÊME????????

Au fait sur Youtube vous l’avez eu ça?

Clip humoristique et militant contre la retraite à 62 ou beaucoup plus...

http://www.youtube.com/watch?v=sy47RRfvku0&feature=player_embedded

Manif du 28 octobre (autres photos)

Manif du 28 Octobre (photos)