RENAULT vient d’annoncer qu’elle allait mettre en préretraite 3000 salariés selon les critères de pénibilité suivants : être âgé de 58 ans , avoir occupé un emploi posté pendant au moins 15 ans , présenter un taux d’incapacité d’au moins 10 % .
Les salariés concernés continueraient de percevoir 75% de leur salaire (payé par RENAULT)
REACTIONS :
Les syndicats réformistes se félicitent de ces "mesures sociales" , CHEREQUE jubile et déclare que la réforme des retraites est inapplicable , alors qu’il a abandonné la lutte . La CGT considère qu’il s’agit d’un plan de licenciement déguisé puisque les salariés concernés ne seront pas remplacés .
La patronne du MEDEF fulmine et considére qu’il s ’agit d’ un mauvais signal , 15 jours après le vote de "sa loi"
Le gouvernement embarassé se tait pour l’instant mais nul doute que les conseillers de l ELYSEE sont en train de réfléchir à une réponse circonstanciée .
Pour ma PART je partage la position de la CGT, car comme ils l’ont fait pour les 35H les patrons savent s’adapter et contourner la loi .Néanmoins RENAULT fait bel et bien un pied de nez au pouvoir qui assurait que la réforme des retraites serait accompagnée de mesures concernant le maintien dans l’emploi des séniors . Cette attitude de RENAULT n’est pas isolée, et sert de galop d’essai car d’autres grandes entreprises ont de telles mesures dans leur carton . Cela démontre également que les grandes entreprises savent parfaitement (les rapports de la médecine du travail le prouvent) qu’à partir de 60 ans et à fortiori à 67 ans , les travailleurs n’ont plus en général la même puissance de travail qu’à 45 OU 50 ans . Je ne me fais aucune illusion, les employeurs se foutent pas mal de la santé de leurs travailleurs et ces mesures apparemment sociales ne visent qu’à augmenter la productivité et leur profit , il n’empêche que ce "renfort " inattendu doit redonner de la vigueur et du courage à tous ceux qui pensent que ce n’est pas plié et que la poursuite de la lutte peut permettre d’obtenir le retrait de cette réforme .
De : richard PALAO
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article110953
Un appel du Front Syndical de Classe (Renault)
mercredi 24 novembre 2010 (15h30)
Ghosn, Sarkozy accélèrent la casse de Renault en France !
La direction centrale et les syndicats du groupe Renault viennent d’engager les négociations dans le cadre d’un accord GPEC (gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences) prévoyant le départ de plus de 3000 salariés âgés de 58 ans, ayant travaillé plus de 15 années sur chaine et reconnu en I.P.P à 10% (incapacité physique partielle). Pour le Front Syndical de Classe, il est compréhensible que des salariés usés physiquement et moralement par des années de surexploitation veuillent quitter l’entreprise avant l’âge légal du droit à la retraite. Mais ce qui est inadmissible, c’est que la direction générale, en totale osmose avec le gouvernement, utilise le GPEC pour mettre en place la destruction de Renault France en supprimant des emplois dans chaque site, voire en fermant Sandouville, Dieppe et peut-être d’autres sites par la suite.
Il faut se rappeler le discours de Sarkozy lors de sa visite à Sandouville sur le maintien industriel et des emplois de Renault en France. Il a le devoir comme Président de la République de stopper la casse industrielle ; de plus l’Etat est actionnaire principal chez Renault. Les aides accordées (argent des contribuables) se chiffrent par millions d’euros, elles ne doivent pas servir à tuer l’emploi et délocaliser Renault vers les "pays à bas coûts".
Une autre conception de la cessation d’activité chez Renault est possible en gardant la pérennité des usines et des emplois. Il suffit de remplacer chaque départ par une embauche. L’argent existe pour cela car depuis 1960 chez Renault (et dans beaucoup d’autres entreprises), la productivité a été multipliée par 5, ce qui signifie qu’un actif de 2010 produit 5 fois plus de richesses qu’un actif de 1960. De plus, on estime que dans les 40 prochaines années, la productivité devrait encore doubler.
Le Front Syndical de Classe appelle l’ensemble des syndicats à ne pas signer cet accord qui a pour finalité la destruction des emplois chez Renault. L’urgence est d’engager une réelle politique industrielle et sociale par l’exigence que chaque départ soit remplacé par une embauche.
De : Bernard Gensane
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article110955
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire