Ce collectif autunois a été crée le 22 Octobre 2010 par des autunois qui sont des syndicalistes, des personnes oeuvrant socialement ou de simples citoyens.Le but de ce collectif est de ne plus laisser une poignée de nos dirigeants supprimer nos acquis sociaux.C'est aussi refuser de supprimer à court terme notre système de retraite par répartition et de le livrer à la capitalisation.

Bref, vous l'aurez compris, c'est un collectif de résistance au système capitaliste.

jeudi 11 novembre 2010

Remaniement : pourquoi ce cirque malsain de Nicolas Sarkozy?

Le pouvoir exercé par Nicolas Sarkozy depuis trois ans se rapproche, on le sait, du pouvoir absolu. Le pouvoir législatif a à peine le droit d'amender ce qui est écrit à l'Elysée. La justice est faite, dès que nécessaire, par la voie de procureurs soumis à la tutelle du pouvoir. Et quant à l'executif, il faut voir ce gouvernement et ces ministres réduits à débiter des éléments de langage concoctés à l'Elysée et validés par Nicolas Sarkozy. Sans compter la mise sous écoute de journalistes et les barbouzeries visant à dissuader le quatrième pouvoir, la presse, de faire son travail.



Ce pouvoir absolu a-t-il besoin d'un changement de Premier ministre? A-t-il besoin d'un remaniement d'ampleur? C'est à dire d'une personnalité incarnant et exerçant une politique nouvelle?

Non, puisqu'il est acquis que c'est Nicolas Sarkozy qui conduit la politique du pays et choisit jusqu'à la forme de la moindre risposte. Un changement de Premier ministre et donc de politique signifierait d'ailleurs que Nicolas Sarkozy se fourvoie depuis trois ans. François Fillon l'a bien compris qui joue cette carte en enfonçant le clou hier :
"Je crois à la continuité de notre politique réformiste parce que je pense qu'on ne gagne rien à changer de cap au milieu de l'action, a déclaré le Premier ministre. Et parce que le redressement de la France réclame de la durée."

Nicolas Sarkozy ne peut se renier. En exerçant ce pouvoir absolu, inédit dans l'histoire de la République, il se prive vraisemblablement de la possibilité de relancer son quinquennat en jouant comme d'autres présidents en leur temps la carte d'un Premier ministre surprise ou simplement différent.

Alors pourquoi tout ce cirque du remaniement annoncé depuis plus de quatre mois, voire attendu depuis la défaite des régionales?

Le premier avantage pour l'Elysée est que l'affaire du remaniement lui permet d'occuper le terrain médiatique. Pendant que la presse fait le portrait et les yeux doux aux éventuels premier ministrables, elle ne couvre pas les dégats sociaux de la politique de Nicolas Sarkozy. Et puisque le Parti socialiste peine à créer un contre-agenda, cela permet au chef de l'Etat de boucher le trou qui s'étend entre le vote de la "réforme" des retraites et les belles images que va produire le G20 et ses petites sauteries internationales.

Le remaniement permet à Nicolas Sarkozy de jouer avec les personnes et les ambitions en étouffant provisoirement toute velléité d'opposition interne, une opposition qui ne peut que grandir au vu de l'état de délabrement de la popularité du sarkozysme. Pendant que les uns et les autres en sont à peaufiner leur candidature qui pour le poste de Premier ministre, qui un ministère, ils ne sont pas en train de fomenter quelques mauvais coups.

Louis XIV n'a pas fait mieux.

Néanmoins, les Français continuent de souffrir d'une politique qui se fait à leurs dépends. Et pendant ce temps, ils observent un pouvoir sourd aux revendications de la majorité des citoyens sur les retraites auquel s'ajoute cet indécent balais des ambitions personnelles sur toutes les ondes.

Un cirque malsain qui risque de mal finir. Louis XVI pourrait en témoigner

http://www.lepost.fr/article/2010/11/04/2292452_remaniement-pourquoi-tout-ce-cirque-malsain-de-nicolas-sarkozy.html

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