Ce collectif autunois a été crée le 22 Octobre 2010 par des autunois qui sont des syndicalistes, des personnes oeuvrant socialement ou de simples citoyens.Le but de ce collectif est de ne plus laisser une poignée de nos dirigeants supprimer nos acquis sociaux.C'est aussi refuser de supprimer à court terme notre système de retraite par répartition et de le livrer à la capitalisation.
Bref, vous l'aurez compris, c'est un collectif de résistance au système capitaliste.
mercredi 5 janvier 2011
Vieillir est une chance, pas une charge
Et rebelote ! La réforme des retraites n’est toujours pas digérée, que s’engage un scénario en tout point similaire avec le chantier de la dépendance. D’abord, le président de la République lance à la télévision une promesse qu’il va dévoyer : « créer une nouvelle branche de la Sécurité sociale ». Ensuite, Nicolas Sarkozy lâche une petite phrase en forme de question, comme si de rien n’était : « Faut-il un système assurantiel ? Obliger les gens à s’assurer ? » Et là tout est dit. Le recours à l’assurance privée est dans les tuyaux. Pire, l’idée s’en trouve banalisée, préparant le terrain d’une inversion totale de logique. Adieu le concept de solidarité nationale inscrit dans le principe « chacun cotise en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins ». Bonjour le diktat des marchés : chacun cotise en fonction de ses moyens et se retrouve couvert en conséquence, c’est-à-dire peu pour les foyers les plus pauvres. Les syndicats vont se montrer réticents à emprunter ce chemin. Le gouvernement installe donc un sens unique. Une « concertation » suffira. Pas de négociation. Pas de place aux propositions alternatives.
Pas étonnant dans ce cadre que les Français soient les champions du monde du pessimisme. Ils viennent de perdre deux ans de retraite, pressentent qu’ils vont devoir se payer le risque dépendance, et même du côté des socialistes, il est aujourd’hui question de rogner sur les 35 heures ! Dans l’optique sarkozyste, au nom de la réduction des déficits publics, le social doit payer, générant pour des millions de citoyens des lendemains qui déchantent.
Mais rien n’est perdu. Car l’opinion publique fait d’abord preuve d’une grande lucidité. Face à l’indice de « malheur intérieur brut » que veulent imposer les libéraux, la protection sociale est précisément un des principaux facteurs de confiance quand il s’agit de mesurer le bien-être d’une population, un « indice de bonheur brut » qui pourrait s’imposer dans le débat.
La question est donc bien d’occuper les mois qui viennent à déverrouiller la bataille idéologique. La Sécurité sociale a été créée pour répondre à une question : comment compenser tous les aléas de la vie, de la naissance à la mort. L’UMP considère que vieillir est une charge pour les finances publiques et rabaisse le grand âge au rang d’une facture de 6 milliards d’euros par an à trouver. Mais il n’est pas impossible d’inverser le point de vue. Si vieillir est une chance, alors il faut protéger ce temps de vie, en imaginant une solide protection sociale, qui sécurise aussi la perte d’autonomie, quel que soit l’âge auquel on y est d’ailleurs confronté. Il s’agit donc d’imaginer une sorte de service public de la vieillesse, dont les ressorts de financement s’appuieraient sur une répartition plus équitable des richesses, ce qui permettrait au passage de rabattre le caquet aux lobbies des assurances qui piaffent d’impatience en attendant les étrennes que leur prépare le « président des riches ».
La question est donc bien d’occuper les mois qui viennent à déverrouiller la bataille idéologique.
Paule Masson http://humanite.fr/03_01_2011-vieillir-est-une-chance-pas-une-charge-461275
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