Ce collectif autunois a été crée le 22 Octobre 2010 par des autunois qui sont des syndicalistes, des personnes oeuvrant socialement ou de simples citoyens.Le but de ce collectif est de ne plus laisser une poignée de nos dirigeants supprimer nos acquis sociaux.C'est aussi refuser de supprimer à court terme notre système de retraite par répartition et de le livrer à la capitalisation.

Bref, vous l'aurez compris, c'est un collectif de résistance au système capitaliste.

lundi 17 janvier 2011

Tunisie : trois leaders d'opposition entrent au gouvernement

Mohammed Ghannouchi, dernier Premier ministre du président tunisien déchu Ben Ali, a annoncé lundi qu'il avait formé un gouvernement d'union nationale, comprenant trois chefs de l'opposition, chargé de gérer la transition jusqu'aux prochaines élections.

Il a également annoncé la libération de tous les prisonniers d'opinion, la "liberté totale d'information", la levée de l'interdiction d'activité de toutes les ONG, dont la Ligue tunisienne des droits de l'Homme et la légalisation de tous les partis politiques qui le demanderont.

Le Premier ministre a donné la liste des 19 ministres de ce "gouvernement d'union nationale", chargé de gérer le pays jusqu'à la tenue de prochaines élections présidentielle et législatives. "C'est un gouvernement qui intègre les différents partis et les composantes de la société civile", a souligné M. Ghannouchi.

Trois chefs de partis politique de l'ancienne opposition au régime du président Zine El Abidine Ben Ali font partie de ce gouvernement. Ces trois personnalités sont Nejb Chedid, chef historique du Parti démocratique progressiste (PDP, formation d'opposition légale la plus radicale) au ministère du développement régional, Ahmed Ibrahim, chef du mouvement Ettajdid (Renaissance, ex-communiste), à l'Enseignement supérieur et à la recherche scientifique, et Mustapha Ben Jafar qui dirige le Front démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), à la Santé.

Six membres de l'ancien gouvernement Ben Ali ont aussi été reconduits, dont le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères Kamel Morjane et celui de l'Intérieur, Ahmed Kriaâ. Des représentants de la société civile figurent aussi dans ce gouvernement.

M. Ghannouchi a aussi indiqué que le ministère de l'Information, accusé de censurer la liberté de la presse et d'expression dans le pays, a été supprimé.

Il a précisé avoir soumis la liste du nouveau gouvernement au président par intérim, Foued Mebazaa.

La composition du gouvernement de transition va être scrutée à la loupe par les Tunisiens, qui n'entendent pas se faire confisquer leur révolution dite "du jasmin", qui a fait tomber le régime après un mois d'une révolte populaire sans précédent réprimée dans le sang par le pouvoir déchu et qui s'est soldée par au moins 66 morts. Des centaines de personnes ont manifesté lundi à Tunis et en province, pour demander l'exclusion des hommes politiques liés à l'ancien régime, dont Mohammed Ghannouchi, du nouveau gouvernement.

Première réaction celle de l'opposant historique tunisien Moncef Marzouki qui a dénoncé une "mascarade" après la formation d'un nouveau gouvernement, fustigeant une "fausse ouverture" avec le maintien de ministres du président déchu Ben Ali.

L'opposant historique tunisien Moncef Marzouki a dénoncé lundi une "mascarade" après la formation d'un nouveau gouvernement en Tunisie, fustigeant une "fausse ouverture" avec le maintien de ministres du président déchu Ben Ali, dans un entretien à la télévision française.

"La Tunisie méritait beaucoup mieux: 90 morts, quatre semaines de révolution réelle, pour aboutir à quoi? Un gouvernement qui n'a d'union nationale que le nom, parce qu'en réalité, il est composé (de membres du) parti de la dictature, le RCD (parti de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali)", a déclaré l'opposant. "Je pense que le peuple tunisien ne va pas se laisser faire par cette espèce de mascarade", a-t-il dit. Il affirme que le RCD "conserve toutes les places importantes, dont le ministère de l'Intérieur, qui est supposé organiser les futures élections". Moncef Marzouki a annoncé dès lundi matin qu'il serait candidat à la prochaine élection présidentielle.

Il souligne en outre que ce gouvernement ne s'est ouvert qu'à trois partis d'opposition, "qui étaient déjà adoubés par la dictature de Ben Ali".
 http://humanite.fr/17_01_2011-lopposant-moncef-marzouki-dénonce-une-mascarade-462647

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