Ce collectif autunois a été crée le 22 Octobre 2010 par des autunois qui sont des syndicalistes, des personnes oeuvrant socialement ou de simples citoyens.Le but de ce collectif est de ne plus laisser une poignée de nos dirigeants supprimer nos acquis sociaux.C'est aussi refuser de supprimer à court terme notre système de retraite par répartition et de le livrer à la capitalisation.

Bref, vous l'aurez compris, c'est un collectif de résistance au système capitaliste.

mardi 18 janvier 2011

Le docteur Poupardin trop généreux aux yeux de la Sécu

Didier Poupardin, généraliste à Vitry-sur-Seine, est menacé de sanction par la Sécurité sociale.
 
Hier, le docteur Poupardin, généraliste, comparaissait devant le tribunal des affaires de la Sécurité sociale, qui l’accuse de prescrire trop de médicaments remboursés à 100 % pour les malades en longue maladie.

«Je me suis battu toute ma vie pour que les gens aient accès aux soins, je ne vais pas arrêter à quelques années de la retraite. » Serein et souriant, le docteur Didier Poupardin campait toujours sur ses positions, hier, à l’issue de l’audience du tribunal des affaires de Sécurité sociale de Créteil (Val-de-Marne) devant laquelle il comparaissait. Une affaire expédiée en une vingtaine de minutes dont le jugement est attendu le 6 octobre prochain.

Accueilli par un imposant comité de soutien, Didier Poupardin, un médecin généraliste de soixante-quatre ans exerçant à Vitry-sur-Seine depuis une trentaine d’années, est poursuivi par la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Val-de-Marne pour avoir systématiquement fait bénéficier ses patients en longue maladie (cancer, sida) de remboursement à 100 %, en violation des règles régissant les ordonnances dites « bizones ». En principe, le médecin doit inscrire dans la partie supérieure de ces ordonnances les médicaments directement liés à l’affection longue durée (ALD) et qui seront, à ce titre, pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale. Dans la partie inférieure, doivent figurer les traitements sans rapport avec cette maladie et remboursés au taux habituel. Dénonçant un règlement « arbitraire » qui revient à « découper le patient en morceaux », le docteur Poupardin a refusé d’appliquer cette distinction pour une cinquantaine de ses patients.

« Ce n’est pas une affaire personnelle entre la Caisse d’assurance maladie et moi, assure le médecin. C’est un problème plus général qui révèle les entraves à l’accès aux soins pour les plus démunis. » Argument que l’avocate de la CPAM 94, Me Rachel Lefebvre, a balayé d’un revers de main, accusant Didier Poupardin de commettre une « faute » en procurant à ses patients « un avantage injustifié ». Citant l’exemple d’un anticholestérol prescrit à un asthmatique qui a été remboursé à 100 %, Me Lefebvre fait état d’un « réel préjudice » pour la Sécu qu’elle chiffre à 2 612 euros et 2 000 euros de dommages et intérêts.

Debout dans la salle, le médecin, longue barbe blanche et petites lunettes, a écouté sans ciller. « C’est une histoire qui va bien au-delà de ce tribunal », a lancé l’avocate du médecin, Me Carole Yturbide, dont la plaidoirie s’est focalisée sur les « failles » du dossier : la plupart des remboursements litigieux avaient pourtant été validés en amont par l’assurance maladie. Et de rappeler que la CPAM n’a pas attendu la décision du tribunal pour infliger une pénalité de 4 000 euros au médecin, signe, selon elle, d’une « cabale » contre son client.

Alexandra Chaignon
http://www.humanite.fr/node/453138

 Accès aux soins : 120 médecins lancent un manifeste

Cent-vingt médecins "solidaires" ont lancé un manifeste pour dénoncer "les consignes de restriction" de l'accès aux soins remboursés et la privatisation de la sécurité sociale, mardi à l'Assemblée nationale.

Le mouvement a pour origine le soutien à un praticien "désobéissant", le docteur Didier Poupardin de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) qui est en conflit judiciaire depuis plusieurs mois avec l'Assurance maladie de ce département, parce qu'il fait bénéficier systématiquement ses patients en longue maladie de remboursements à 100%.

Au cours d'une conférence de presse, en présence de députés ou représentants de partis politiques de gauche et de syndicats, le Dr Poupardin a dénoncé le "matraquage idéologique" sur la maîtrise des dépenses de santé et la responsabilisation des patients pour limiter le déficit de la Sécurité sociale qui, affirme-t-il, est en premier lieu un "déficit de ressources". Le Dr Didier Menard, vice-président du syndicat de la médecine générale (SMG), praticien à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a déclaré que la poursuite en justice du Dr Poupardin "a réveillé la conscience de beaucoup de médecins". Il a expliqué que le sens du manifeste était d'organiser une "indignation active mais collective" parmi le plus grand nombre possible de médecins. Selon lui, il faut "sortir du bricolage (...) pour aider les patients à avoir un meilleur accès aux soins et le faire de façon plus politique et poser cette question sur la place publique". "Nous sommes dans un système qui exclut de plus en plus les couches populaires", a-t-il affirmé.

Selon le manifeste, la fondation de la Sécurité sociale, contenue dans le programme du Conseil National de la Résistance, "reposait sur un principe majeur de solidarité et d'équité: chacun cotise selon ses moyens et chacun reçoit selon ses besoins". Mais "ce principe recule et tend à s'inverser: chacun doit payer selon ses besoins (si vous êtes très malade vous devez payer beaucoup) et chacun reçoit selon ses moyens (si vous êtes très riche, vous êtes bien soigné)".

Les médecins seront invités à signer le manifeste sous la phrase suivante: "Nous déclarons vouloir résister aux consignes de restriction de l'accessibilité aux soins".

http://humanite.fr/18_01_2011-accès-aux-soins-120-médecins-lancent-un-manifeste-462726

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