Ce collectif autunois a été crée le 22 Octobre 2010 par des autunois qui sont des syndicalistes, des personnes oeuvrant socialement ou de simples citoyens.Le but de ce collectif est de ne plus laisser une poignée de nos dirigeants supprimer nos acquis sociaux.C'est aussi refuser de supprimer à court terme notre système de retraite par répartition et de le livrer à la capitalisation.

Bref, vous l'aurez compris, c'est un collectif de résistance au système capitaliste.

vendredi 14 janvier 2011

35heures: la CGT refuse l'invitation de Copé


PARIS - Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a refusé mardi l'invitation du secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé aux partenaires sociaux à discuter notamment des 35 heures, dénonçant des arguments "hypocrites".


Dans un courrier adressé à M. Copé et rendu public par la CGT, Bernard Thibault relève que "les conditions n'apparaissent pas réunies aujourd'hui" pour répondre positivement à sa proposition de "faire un tour d'horizon" des grands dossiers avec les leaders syndicaux et patronaux.
Il "note" dans la lettre de M. Copé, adversaire des 35 heures, "un argument particulièrement hypocrite à propos de l'intensification du travail et du stress": "Si l'on vous comprend bien, abattre les dispositions légales sur le temps de travail constituerait +une chance+ pour les salariés qui +en travaillant plus, travailleraient mieux+".
"On ne peut pas mener un débat sérieux en maniant des arguments démagogiques et en laissant entendre dans le même temps que l'on veut agir contre le stress, améliorer le pouvoir d'achat et abaisser le coût du travail", souligne-t-il, en rappelant que "les salariés ne sont pas demandeurs de l'offensive (conduite par M. Copé) sur le temps de travail et les salaires".

L'invitation du secrétaire général de l'UMP a été formulée alors que le parti majoritaire entend présenter fin janvier des propositions sur la durée légale du travail, qui seront intégrées au projet présidentiel que l'UMP soumettra à Nicolas Sarkozy fin 2011.
Tout en se disant ouvert au dialogue avec les partis politiques, le syndicat FO s'est pour sa part interrogé sur le "calendrier" de cette invitation, soulignant qu'il était hors de question pour lui "d'être associé à un programme électoral".

La CFDT a fait montre de la même prudence, son numéro un François Chérèque disant attendre des précisions sur "le contenu de l'entretien" avant de donner sa réponse. "Venir débattre de l'allongement de la durée du travail, ça ne va pas de soi", a-t-il déclaré, voyant "une forme de provocation" dans la formulation de l'invitation de M. Copé.

REPONSE DE BERNARD THIBAULT à J.F COPE

Monsieur le sécrétaire général ,

votre courrier du 7 janvier dernier sollicitant une rencontre ,pour procéder à un large tour d’horizon des sujets sociaux, a retenu toute mon attention .

Cette soudaine envie de dialogue exprimée par votre parti avec les organisations syndicales , dont la CGT, peut apparaitre surprenante dès lors qu’il y a quelques semaines , le groupe UMP à l’assemblée nationale que vous présidiez, s’est illustré en s’opposant aux modalités d’application de la loi sur la représentativité du 20 AOUT 2008 dans les PME et TPE .Votre réaction face à la proposition de mise en place de commissions paritaires pour les salariés de PME a permis de mettre en évidence une attitude profondément antisyndicale .

Je relève que cette invitation au dialogue intervient après vos déclarations fracassantes sur les 35 heures qui suscitent beaucoup d’émotion parmi les salariés .

Je note d’ailleurs dans vos propos comme dans votre courrier un argument hypocrite à propos de l’intensification du travail et du stress . Si l’ on vous comprend bien , abattre les dispositions légales sur le temps de travail constituerait "une chance" pour les salariés qui en "travaillant plus travailleraient mieux".

Le débat démocratique suppose le respect des salariés et des organisations syndicales .On ne peut mener un débat sérieux en maniant des arguments démagogiques et en laissant entendre dans le même temps que l’on veut agir contre le stress , améliorer le pouvoir d’achat et abaisser le coût du travail .

D’ailleurs 56% des français sont opposés à la remise en cause des 35 heures , les salariés bénéficiant des 35 heures sont même 77% à être opposés à cette mesure .

Les choses sont donc claires : les salariés ne sont pas demandeurs de l’offensive que vous initiez sur le temps de travail et les salaires, pour des motivations qui, de toute évidence , relèvent d’une démarche politicienne .

Dans l’exercice de ses responsabilités propres, la CGT souhaite un dialogue loyal et sincère avec les partis politiques .

Je suis au regret de vous dire que ces conditions ne nous apparaissent pas réunies aujourd’hui .

Veuilez-agréer, Monsieur le Secrétaire général , mes salutations distinguées.

BERNARD THIBAULT secrétaire général de la CGT

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