Ce collectif autunois a été crée le 22 Octobre 2010 par des autunois qui sont des syndicalistes, des personnes oeuvrant socialement ou de simples citoyens.Le but de ce collectif est de ne plus laisser une poignée de nos dirigeants supprimer nos acquis sociaux.C'est aussi refuser de supprimer à court terme notre système de retraite par répartition et de le livrer à la capitalisation.

Bref, vous l'aurez compris, c'est un collectif de résistance au système capitaliste.

dimanche 19 décembre 2010

REFONDER L’UNION EUROPEENNE POUR UNE EUROPE AU SERVICE DES PEUPLES


Déclaration de Pierre Laurent, président du Parti de la gauche européenne (PGE), de Marisa Matias, Maïté Mola, Grigore Petrenco et Alexis Tsipras, vice-présidents du Parti de de la gauche européenne, à l’occasion du Sommet des chefs d’Etat (Bruxelles, 17 décembre 2010)



La résolution du Sommet de Bruxelles, ce vendredi 17 décembre 2010, enclenche la procédure de révision simplifiée du traité de Lisbonne pour faciliter la mise en place du « Mécanisme européen de stabilité », devant aller au-delà de 2013 et mettant les économies nationales sous tutelle de la BCE et de la Commission. Autrement dit, les premiers dirigeants des États membres acceptent la mise en place des mécanismes de sanction qui visent à intégrer les économies en danger des pays membres dans un système de surveillance, d’austérité permanente et à précariser leur situation sociale. Une telle perspective ne peut pas être adoptée sans que les peuples soient consultés et se prononcent éventuellement par voie référendaire.

Le plan de sauvetage des banques fait aujourd’hui payer la crise du capitalisme financier aux peuples, aux salariés européens, par des politiques d’hyperaustérité, de baisse de salaire, d’augmentation du chômage et de la précarité, et de réductions drastiques des dépenses publiques mises en œuvre par des gouvernements de droite et sociaux-démocrates. La mise en concurrence des peuples nous en connaissons le résultat : l’Union européenne compte déjà plus de 23 millions de chômeurs, 80 millions de pauvres et la mal-vie progresse. Cette progression, sans précédent, de la pauvreté touche particulièrement les femmes et les populations déjà les plus fragilisées. Et, partout, les migrants sont traités de façon indigne et sont victimes de politiques répressives honteuses.

Alors que, de toutes parts en Europe, les salariés, les peuples, manifestent explicitement leur rejet de cette politique régressive, le Sommet des chefs d’État entérine une logique de la loi du plus fort qui conduit à aggraver les inégalités entre les peuples et dans chacun de nos pays.

Sortir l’Europe, c’est-à-dire : sortir les peuples, de la crise aiguë que nous traversons exige, tout au contraire, une politique de relance de l’emploi dans nos pays, la souveraineté économique, politique et, donc, budgétaire des États membres et l’activation de mécanismes de solidarité.

L’Europe est à la croisée des chemins et le Parti de la gauche européenne, regroupant près de 30 formations politiques de pays membres et non-membres de l’Union européenne, veut contribuer au développement des résistances et à leur convergence pour mettre un coup d’arrêt à ce qui n’est qu’une fuite en avant des dirigeants politiques aux ordres de la finance. Alors que les artisans du traité de Lisbonne contribuent à tuer l’idée européenne, nous, nous voulons au contraire lui donner le sens auquel nos peuples aspirent.

Nous nous félicitons et soutenons pleinement la démarche de la Lettre ouverte à Angela Merkel et Nicolas Sarkozy pour la taxation des transactions financières de15 personnalités européennes syndicales, associatives et d’ONG éminentes (16 décembre). Nous préconisons également une réorientation des missions de la Banque centrale européenne pour faire reculer la toute puissance des marchés financiers. Le Parti de la gauche européenne entend se saisir (et ce, sans pour autant revenir sur sa position quant au traité de Lisbonne) de l’instrument dit d’« initiative citoyenne », adopté ce 15 décembre par le Parlement, afin d’imposer, au premier plan du débat public européen, l’exigence de la mise ne place d’un Fonds européen de développement social.

Un Fonds européen de développement social qui, a contrario du plan dit de stabilisation financière, appuierait les États membres consacrant leurs investissements publics à l’emploi, la formation et la recherche, au développement des services publics et à la réalisation d’infrastructures utiles, en particulier, dans le domaine de l’environnement. L’euro pourrait devenir un instrument de coopération monétaire entre les peuples et servir à la création et au partage des richesses, au développement partagé et à la satisfaction des besoins sociaux.

C’est par la défense et la conquête de droits sociaux et démocratiques, une totale maîtrise par les peuples de leurs choix économiques et politiques que nous sortirons, par le haut, de la crise actuelle.

Le Parti de la gauche européenne appuie toutes les mobilisations populaires européennes, notamment la grève générale qui s’est déroulée en Grève et celle qui va se tenir, ce 18 décembre, en Espagne

Paris, le 18 décembre 2010.

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