Ce collectif autunois a été crée le 22 Octobre 2010 par des autunois qui sont des syndicalistes, des personnes oeuvrant socialement ou de simples citoyens.Le but de ce collectif est de ne plus laisser une poignée de nos dirigeants supprimer nos acquis sociaux.C'est aussi refuser de supprimer à court terme notre système de retraite par répartition et de le livrer à la capitalisation.

Bref, vous l'aurez compris, c'est un collectif de résistance au système capitaliste.

dimanche 12 décembre 2010

Pauvres de nous


"DEUX MILLIONS D'ENFANTS PAUVRES EN FRANCE"

Nous étions en novembre 2010. La France avait découvert environ 25 ans plus tôt dans les années 80/85 qu'à nouveau la pauvreté était un fléau pour certains, en son sein.
Les années "pleines " étaient passées depuis longtemps déjà. Le développement des chaînes de télévision, après Mitterrand avaient relayé la presse écrite, par des formats différents et nouveaux et multiplié le nombre de reportages sur ces sujets.

La tendance, était à cacher les pauvres. Eux-mêmes ne se montraient pas beaucoup. Un des premiers reportages sur Canal à l'époque, en 1987 nous montrait un gamin vivant dehors, caché dans la journée et des parents ne disant pas où il était, de peur de se le faire enlever par les services sociaux (une sorte de double peine). Il y avait bien eu les Resto du Coeur et la dignité gagnée par Coluche. Mais Coluche était mort et on s'était habitués à ces Restos qui ouvraient tous les ans pour nourrir de plus en plus de convives, le plus souvent têtes basses.

Et on en parlait, on en reparlait, on en débattait sur les chaînes de télé. Les gens s'habituaient à voir des SDF mourir sans plus d'identité sur le trottoir d'en face ou de voir un homme dormir dans sa voiture au bas de l'immeuble.
Cependant quelque chose avait changé, et ô étonnement la pauvreté touchait tout le monde, diplômés, cadres, patrons, étudiants... Les pauvres ne se montrant pas, il n'était pas facile de voir et distinguer dans la rue celui qui ne payait plus ses factures ou près d'être expulsé, à part les "inévitables" SDF déshumanisés,ostensibles et gênants, à qui l'on jetait la pièce ou pour qui de généreux bénévoles ou associatifs se battaient, mais que l'on déloge comme ce matin du bois de Vincennes en jetant toutes leurs affaires à la poubelle, pour des mesures sanitaires et leur conseillant un foyer.

Et cette pauvreté tranquille, lancinante, invisible commençait à faire peur. Comme une épidémie "Nous aussi un jour ou l'autre... Merde !" Du coup, beaucoup se taisaient, courbaient l'échine et avançaient tête baissée et acceptant l'inacceptable au travail de peur...

Et voilà, on est en novembre 2010, et comme un scoop, en gros titre "Deux millions d'enfants pauvres en France". Ben oui Ducon, si les parents sont pauvres les enfants ne dorment pas au Ritz !!

Peut-être que c'est plus attendrissant, les enfants, ça touche plus (mince ! et si c'était le mien, donc moi par définition). Le problème c'est que dans les talk shows à la mode que j'aime ou pas on parle de pauvreté sans pauvres sur le plateau. Et on mélange les genres. On en parle encore comme des sales et affreux, voire parqués, voire incultes et avec des généralités qui font peur. Car la pauvreté c'est quoi avant tout ? C'est ne plus pouvoir payer ses dettes et ses dépenses courantes. C'est tous les jours faire face à des menaces, du banquier qui vous infantilise jusqu'à l'huissier qui dépense presque tout l'argent que vous devez en timbres, recommandés etc. Cela ne veut pas dire que les enfants ne sont pas éduqués, nourris correctement etc. L'ignorance crasse et méprisante de gens connus : intellectuels ou politiques sur certains sujets qu'ils abordent est vulgaire parfois. Surtout quand il s'agit d'humains, de concitoyens : pauvres, musulmans, roms, étrangers de pays pauvres etc. Et on vient de découvrir qu'il y avait des enfants parmi ces populations ?

Les vieux Bretons disaient toujours : "Pas riches, mais propres !" et moi j'ai envie de rajouter "Pauvres mais pas cons !"

http://roseematinale.canalblog.com/ 

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