Ce collectif autunois a été crée le 22 Octobre 2010 par des autunois qui sont des syndicalistes, des personnes oeuvrant socialement ou de simples citoyens.Le but de ce collectif est de ne plus laisser une poignée de nos dirigeants supprimer nos acquis sociaux.C'est aussi refuser de supprimer à court terme notre système de retraite par répartition et de le livrer à la capitalisation.

Bref, vous l'aurez compris, c'est un collectif de résistance au système capitaliste.

lundi 6 décembre 2010

Marchés de dupes


Ils sont parfois tendus, parfois confiants. Dans tous les cas ils sont sensibles. Nerveux, ils réagissent à tout. Ils sont à fleur de peau. A l’affût de la moindre privatisation, les yeux rivés sur quelque vote de budget, ils attendent l’austérité et la réduction des déficits le cœur battant. Mieux, ils les désirent.

Ils sont libres. Ils sont non faussés. Omniscients et omnipotents, ils nous regardent, nous soupèsent, nous évaluent.

Ils jugent. Ils notent. Ils donnent le la, la mesure à suivre, et les grands prêtres les psalmodient durant les célébrations quotidiennes. Comme la messe en latin, on n’y comprend rien, mais nous sommes priés d’y croire. Alors…

A entendre ce que leurs soldats scandent, on finirait par croire qu’ils sont l’Unique, l’Ame du monde, le Principe Vital. Cernés par les fanatiques, enfumés par leur jésuitisme, nous finirions par donner corps à ce Grand Mystère : les Marchés.

Les Marchés ont dit ceci, ont exigé cela, les Marchés pensent, les Marchés prévoient, les Marchés reculent ou rebondissent, mais les Marchés ne se montrent jamais. Et la foi ne se démontre pas.

D’une main invisible, le Marché (car il est Un et Plusieurs à la fois), régule ses excès en les démultipliant, et change la Dette en Profit, puis le Profit en Dette, et ceci aussi souvent qu’Il lui plaît.

Les Portugais ont péché. Les Irlandais ont péché. Les Grecs ont péché. Nous sommes tous des pécheurs au regard du Marché. Ce mercredi, nous ferons pénitence, nous essaierons de racheter nos fautes, nous qui avons pu croire, un instant égarés, que cette supercherie des marchés tout-puissants et insondables masquaient des intérêts de classe, et les privilèges d’une poignée d’exploiteurs tout à fait et pleinement physiques.

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article111405

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