Ce collectif autunois a été crée le 22 Octobre 2010 par des autunois qui sont des syndicalistes, des personnes oeuvrant socialement ou de simples citoyens.Le but de ce collectif est de ne plus laisser une poignée de nos dirigeants supprimer nos acquis sociaux.C'est aussi refuser de supprimer à court terme notre système de retraite par répartition et de le livrer à la capitalisation.

Bref, vous l'aurez compris, c'est un collectif de résistance au système capitaliste.

mardi 21 décembre 2010

Pour une prime de Noël de 500 euros

COMITÉ DE SANS-EMPLOI DE BÉTHUNE et ailleurs Avec le soutien des 5 Unions Locales CGT d’Auchel-Béthune-Bruay-Isbergues-Lillers 558 rue de Lille 62 400 Béthune ( 06-19-15-74-98 – ulcgt.bethune@gmail.com


Chômeurs, précaires, travailleurs dont les revenus sont inférieurs à 1,6 fois le smic

Exigeons une prime de Noël de 500 euros !


Les Précaires ou les Sans emploi, livrent des pizzas, distribuent des journaux, remplissent les boîtes aux lettres de publicité, font la plonge, animent des colos, font du soutien scolaire, surveillent des internats, informent les usagers des transports, et même « télé-conseillent et télé-vendent », ils travaillent souvent au noir... ou bien d’autres choses encore... c’est la débrouille quotidienne pour manger et se loger et ne pas tomber dans la profonde misère…

Entre temps, ils pointent à Pôle Emploi, demandent des aides à la CAF ou au CCAS, et à la mission locale, cherchent le bon cursus, la bonne formation, la promesse d’embauche comme échappatoire à ces « petit boulot alimentaire » qui souvent rythment notre quotidien. Et comme le chômeur ou le précaire, le jeune doit faire « ses preuves », il devient com­plétement « naturel » de travailler gratuitement : stages, évaluation en milieu de travail (EMT, comme ils disent)...évaluation des compétences et de la rapidité au travail… de la ponctualité et de l’amabilité..

Les technocrates de l’Etat, costards cravate et protégés, ont mis en place une multitude de dispositifs pour nous rendre dociles : menaces de suspension des revenus de survie et précarisation des contrats de travail. Et il y a les « ordres » pour donner son temps aux employeurs et surtout bien répondre à leurs demandes : être toujours disponibles, corvéables et obéissants… jour-nuit-week-end… même pour 1 heure ou deux… et avec le sourire !

Dans le système politique en place, les chômeurs et le chômage ne sont pas un problème, ni le travailleur pauvre ou précaire : la priorité étant la compétitivité des entreprises et des services… pour gaver les actionnaires, petits patrons ou chefaillons qui se prennent pour des puissants seigneurs !

Depuis trente ans, la productivité des travailleurs de la France a été multipliée par cinq, ce qui a permis de diminuer la masse salariale et le coût du travail, et augmenter les profits, et si ce n’est pas suffisant, les entreprises délocalisent sans être inquiétées au nom de la concurrence libre et non faussée.

Et en plus, les salaires inférieurs à 1.6 fois le Smic (2100 €) bénéficient d’exonérations de cotisations

sociales sur la part patronale (34 000 000 000 €) qui ne sont pas versés dans les caisses de la Sécurité Sociale, caisse de retraite…)

Le résultat, c’est près d’un million de chômeurs supplémentaires depuis fin 2008… mais les chiffres du chômage sont donnés à la baisse, et plus de 8 millions de travailleurs (chômeurs, précaires, retraités, jeunes) vivent sous le seuil de pauvreté.

RASSEMBLEMENT VENDREDI 24 DECEMBRE de 17h00 à 18H00 Sous-préfecture de Béthune

La réalité est que la France 5ème puissance économique du monde, a 16% de sa population qui vit avec moins de 950 euro par mois, et 50% avec moins de 1500 euro par mois… mais Bettancourt a pu donner 500 millions d’euro aux bonnes œuvres (sur les 35 milliards de sa fortune personnelle)

Peu importe le nombre de pauvres, de très pauvres, de chômeurs, de travailleurs précaires ou en voie de précarisation, peu importe l’augmentation alarmante de la souffrance au travail pour celles et ceux qui ont conservé un emploi, peu importe les conditions de travail aggravées, peu importe les angoisses permanentes du licenciement par le chantage à la délocalisation en cas de refus du plan de « sauvetage » de l’entreprise…. les patrons recourent de plus en plus aux contrats précaires (CDD ou temps partiel), aux intérimaires et non plus à la journée ou à la semaine mais à l’heure, et à tous les contrats créés qui les exonèrent des cotisations sociales.

L’exemple de flagrant délit d’imbécilité est celui du Pôle emploi qui est sensé vous donner du travail.

Pôle emploi est né de la fusion entre les Assedic et l’ANPE, il a été présenté comme un moyen d’améliorer le « service rendu » aux chômeurs. Relooking des agences et communication à outrance, Pôle Emploi était la solution pour combattre le chômage et parer aux offres et aux demandes.

Mais l’évidence s’impose : Pôle emploi est une arme de guerre contre les pauvres, une arme efficace pour imposer le contrôle et le flicage des salariés et des chômeurs. Depuis cette fusion et l’explosion du chômage, les agences se sont transformées en « commissariats des chômeurs » pour les mettre sous pression.

D’un côté, les salariés du Pôle emploi subissent un management par les chiffres, une pression de leur hiérarchie, une perte de qualité professionnelle et une précarisation de leur emploi. 1 500 CDD ne seront pas renouvelés et 300 postes en CDI seront supprimés en 2011.

De l’autre côté du guichet, les usagers devenus des clients, et des "candidats" numérotés placés sous contrôle et reçus derrière une vitre et parfois au travers un écran d’ordina-teur.

La chasse aux « mauvais » chômeurs est ouverte à coup de prime, c’est le Far West... Les radiations et les humiliations pleuvent, l’accom-pagnement est devenu inexi-stant et se résume à un contrôle mensuel...peut être… selon le portefeuille !

Résultat : un véritable mal être au travail s’installe pour les salariés de Pôle Emploi (suicides et arrêts longue maladie se multiplient) et le ral’bol des demandeurs d’emploi qui subissent brimades et infantilisation, s’intensifie.

Pendant ce temps, le secteur privé (notamment les marchands d’hommes de l’intérim) remporte des marchés, il se positionne en concurrent/partenaire de Pôle Emploi, et il s’engraisse sur le dos des chômeurs et des précaires… les profits sur la misère des gens, sans état d’âme et sans tabou.

Pour les marchands de la misère, un euro sonnant et trébuchant qui remplit un coffre est plus important qu’un homme, une femme, une famille! Alors quand l’argent devient roi, il faut lui couper la tête !

Cette année, la prime de Noël gagnée par l’action de la CGT Chômeurs en 1997, ne sera pas versée à tous les chômeurs, mais à certains bénéficiaires de minima sociaux… c’est la manière employée pour diviser tous celles et ceux en recherche d’un emploi, pour ceux au RSA (Revenu de Solidarité Active), au RMI (Revenu Minimum d’Insertion), à l’ASS (allocation spécifique de solidarité), à l’AI (Allocation d’Insertion), au RPS (Rémunération des Stagiaires de la formation Professionnelle), et aux bénéficiaires de l’API (Allo­cation Parent Isolé) ou l’AER (Allocation Equivalent Retraite).

Le montant de la prime de Noël 2010 est de 152,45 €, de 228,67 euros pour un foyer de 2 personnes et 45 euros en sus pour chaque personne supplémentaire à char-ge.

La prime de Noël est versée par les Caisses d’Allocations Familiales (CAF), par le Pôle Emploi ou les mutualités sociales agricoles (MSA), le 17 décembre.

En 1997, nous avions gagné 3000 frs de prime de Noël pour tous les demandeurs d’emploi soit 450 euro, donc en 13 ans, les chômeurs ont perdu 200 euro alors que les prix à la consommation ont doublé, qu’une baguette coûte aujourd’hui 0.80 euro alors qu’elle en valait 12 centimes d’euro en 97 (0.80 frs)

La CGT revendique la Prime de Noël à 500 euros ! Pour tous les chômeurs, les précaires, et pour tous les travailleurs dont les salaires, inférieurs à 1,6 fois le smic, bénéficient des exonérations sociales sur la part patronale au titre de la Loi Fillon (34 milliards d’euros en 2009)

SOYONS NOMBREUX DE 17h A 18h DEVANT LA SOUS PREFECTURE ! Permanence du Comité de Sans-Emploi, chaque lundi à partir de 17h30, à la Maison des Syndicats, rue de Lille à Béthune …



De : Comité Chômeurs CGT Béthune
mardi 21 décembre 2010

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